La restauration continue au château du Corgebin
Patrimoine. Ce lundi 1er août, à Brottes, les échafaudages ayant servi pour les travaux de façade du château du Corgebin ont été enlevés. Une première étape passée dans ce projet titanesque. Pendant que des professionnels s’y attellent, des bénéficiaires de la passerelle et des bénévoles travaillent au jardin et à l’intérieur.
« Nous allons enfin voir à quoi ressemble la façade sans les échafaudages », s’enthousiasme Edith Meyer, présidente de l’association internationale de sauvegarde (AIS) du château du Corgebin, situé à Brottes. Après trois semaines de travail sur les enduits de la façade sud, les échafaudages nécessaires ont été démontés ce lundi 1er août.
Un premier pas dans une marche qui reste longue. En 2023, deux autres façades seront rénovées par des professionnels. Des travaux financés par la Fondation du patrimoine soutenue par le ministère de la Culture et la Française des Jeux dans le cadre du loto du patrimoine, aussi appelé la “Mission Bern”.
D’ici là, pas de répit pour l’AIS. Chaque lundi après-midi, des personnes participent bénévolement, à leur échelle, aux travaux de restauration. « Les bénévoles nous donnent un sérieux coup de main. Nous accueillons toute personne voulant venir travailler avec nous », souligne Edith Meyer. A quelques mètres de la façade, deux bénéficiaires de l’association la Passerelle, accompagnés d’un éducateur, sont au labeur.
Chacun donne de soi pour Corgebin
« Avec les chaleurs, j’ai cherché un travail qui peut se faire à l’ombre », indique Edith Meyer. Les trois jeunes hommes ont ainsi « transvasé du composte pour que la zone soit plus propre », explique Joseph Kockel, éducateur à La Passerelle.
Le travail et l’atmosphère plaisent. « C’est intéressant et ça nous fait de la découverte », indique Adrien Beaugrand, bénéficiaire de l’association La Passerelle. Ses propos sont appuyés par l’autre bénéficiaire présent, Téo Peureux. « Ça fait changer d’air. »
A l’intérieur du château, un bénévole monte des meubles. Ici, beaucoup se réalise grâce à la récupération. C’est le cas de nombreuses portes. D’ailleurs, certaines sont encore entreposées dans le couloir. « Si les gens veulent jeter, ils peuvent nous le donner. Si jamais y a trop, nous donnerons à Emmaüs », déclare Edith Meyer.
Renseignements pour participer aux travaux au 03.25.01.13.69 et à edithmeyer94@gmail.com
Julia Guinamard
j.guinamard@jhm.fr
Des travaux en veux-tu en voilà
Au-delà des façades, de nombreux travaux sont à prévoir. La prochaine priorité porte sur la restauration de l’ensemble des maçonneries extérieures et des fenêtres, en grande partie hors d’usage. Par ailleurs, l’escalier principal n’a plus de rampe. Cette dernière doit être restituée à l’identique, en fer forgé. Elle est essentielle pour un accueil du public en toute sécurité.
Les parquets de l’étage noble (étage pourvu de fenêtres plus hautes et plus larges que le reste du bâtiment, ndlr) ont été vendus à des brocanteurs dans les années 1970-1980. Si un petit bout a été refait, du travail reste à réaliser.
Les menuiseries doivent également être restaurées. « La salle à manger est la seule pièce où il reste toutes les boiseries », indique Edith Meyer. Enfin, le potager (ancêtre de la cuisinière, ndlr) doit également être repris. « Nous espérons trouver quelqu’un qui nous aide à le rénover. Il n’y a plus d’entreprise qui fait ça », regrette la présidente de l’association internationale de sauvegarde (AIS) du château du Corgebin.
A tout cela s’ajoute l’ameublement du château. La grande majorité des décors intérieurs ont été vendus en même temps que les parquets.