La Régie rurale change de plateau
La Régie rurale du Plateau a tenu, mercredi 25 mai, son assemblée générale dans son antre de Vaillant. Elle a ainsi entériné un changement d’ère, avec un nouveau nom, un nouveau projet associatif quinquennal et le départ de son emblématique présidente, Suzanne Urbaniak.
C’est une atmosphère de nouveau départ qui a entouré, mercredi 25 mai, la Régie rurale du Plateau. L’association d’insertion professionnelle, fondée il y a 25 ans, ne va pourtant rien révolutionner à une formule qui, pour l’heure, a largement prouvé sa valeur. Mais, à l’occasion de son assemblée générale, tenue dans ses locaux, à l’ancienne gare de Vaillant, ce sont bel et bien de nouvelles perspectives qui ont été tracées. En premier lieu, les adhérents ont entériné, à l’unanimité, un changement de nom pour la structure. Pas de révolution là non plus, mais une simplification : la “Régie rurale du Plateau” devient tout simplement la “Régie rurale”.
Ces assises annuelles ont ensuite été l’occasion de présenter le nouveau projet associatif 2022-2026 de la Régie rurale. « Ce projet associatif est le fruit d’un lourd travail et de nombreuses rencontres », a expliqué la directrice, Aline Paindavoine. « Trois axes ont été définis par l’association pour les cinq années à venir : agir pour une société inclusive et solidaire, développer des activités de production durable sur le territoire, sécuriser le modèle économique et social de la structure ». D’un point de vue concret, la Régie rurale va ainsi poursuivre sa mission d’insertion professionnelle, en employant des salariés en difficulté dans leur intégration au monde du travail, dans trois activités principales : l’entretien des espaces verts (et le développement de bois énergie), la restauration de patrimoine en pierre sèche et le maraîchage bio.
Sur plusieurs fronts
Cette dernière activité est appelée à se développer sur plusieurs fronts. En premier lieu, l’année 2021 a marqué le lancement d’un partenariat avec l’association des Vergers de Cérès (à Vaux-sous-Aubigny) pour l’élaboration de nectars de mirabelles et de quetsches. Ensuite, le travail de maraîchage bio va s’agrandir à deux niveaux. « Cette année 2022 sera celle du changement d’échelle de l’activité maraîchage : nous finalisons la recherche de financements privés pour compléter les financements publics afin d’installer de nouvelles chambres froides et aménager le stockage des légumes puisque nous doublons notre surface cultivée », a détaillé la présidente, Suzanne Urbaniak.
L’an dernier, ce ne sont pas moins de 90 salariés qui ont ainsi été accompagnés. 37 d’entre eux sont sortis après une moyenne de 12,03 mois d’emploi à la Régie rurale. Seule ombre au tableau, pas moins de onze ont démissionné, « ce qui est lourdement exceptionnel », a souligné Aline Paindavoine. Adhérent à la structure, Arnaud Dupont, de la Mission locale de Langres, a relevé une tendance marquée au décrochage complet chez les plus jeunes. « En ce moment, nous ne sommes pourtant pas au complet. Nous avons du mal à recruter », a conclu Aline Paindavoine, qui impute ce constat à la diminution simultanée de la démographie et du chômage.
Nicolas Corté
n.corte@jhm.fr
Suzanne Urbaniak tire sa révérence
Après dix ans, l’heure est au nouveau sang. C’est, en résumé, ce qu’a expliqué l’emblématique présidente de la Régie rurale, Suzanne Urbaniak, en annonçant son départ de la présidence de la structure. « C’est également cette année que je quitte la présidence de la Régie rurale. Je tiens à remercier toutes les personnes avec qui j’ai travaillé pendant ces quelques années pour leurs compétences, leur patience, leur disponibilité, leur gentillesse, leur amitié. Je sors grandie de cette expérience », a-t-elle expliqué à l’occasion de son rapport moral. Un prochain conseil d’administration élira son successeur. Vice-président, Rémi Blot s’est porté candidat avec le soutien de la présidente sortante, qui reste au conseil. « Je ne serais pas partie sans être sûre que quelqu’un continuera », a-t-elle confié à l’issue de l’assemblée générale.