La rave-party tourne au drame… encore
Malgré l’interdiction préfectorale portant sur la période du 11 avril au 11 juin 2024, une rave-party a eu lieu à Buxières-lès-Clefmont samedi 20 et dimanche 21 avril. Endeuillée, elle a tourné au drame.
Le désarroi du maire de la commune Robert Magiron est profond. Une rave party a démarré samedi 20 avril à Buxières-lès-Clefmont, sur un terrain privé, au niveau du lieu-dit Le Champ du Chêne. Un arrêté préfectoral du 8 avril interdisait ce type de rassemblement sur l’ensemble du territoire de la Haute-Marne*.
Vers 7 h dimanche 21 avril, le maire est appelé, il s’est passé quelque chose de grave. Il se rend sur place, un jeune homme de 24 ans a fait un arrêt cardiaque, les sapeurs-pompiers sont en train de l’évacuer du site.
Le jeune homme, originaire de Longwy (Meurthe et Moselle) est décédé.
Une autopsie est réalisée lundi 22 avril, indique le procureur de la république du tribunal judiciaire de Chaumont Denis Devallois. Elle retient comme probable origine du décès la consommation de stupéfiants. Des analyses toxicologiques sont en cours, précise le magistrat. Ses résultats sont attendus d’ici quelques semaines. « Une enquête de recherche sur les causes de la mort a été confiée à la brigade de recherches de Chaumont et à la section de recherches de Reims ».
Pour le maire de Buxières-lès-Clefmont, le coup est d’autant plus dur que c’est la deuxième fois que pareil drame se produit sur la commune, et dans le cadre d’un rassemblement du même type. Le premier drame avait eu lieu en 2015, le 30 août. Un jeune de homme de 20 ans était mort.
Par ailleurs, samedi dernier, les sapeurs pompiers sont intervenus une seconde fois, peu avant 8 h. Une jeune fille était en détresse, après avoir consommé des stupéfiants, et au-delà de ce qu’elle était en mesure de supporter.
« J’étais heureux que des jeunes arrivent sur la commune. Qu’ils s’y amusent, c’est de leur âge. Et puis il y a eu cette tragédie en 2015 ». Robert Magiron a bien « tenté de (se) battre pour interdire ces rave-parties, tellement tenté… ». Aujourd’hui, d’une phrase il résume son désarroi : « ce sont des choses qui me minent ».
Fabienne Ausserre avec notre correspondant Jean-Claude Dufey
f.ausserre@jhm.fr
* sur un terrain privé, la responsabilité incombe au propriétaire.
Forte mobilisation des gendarmes
Dès la rave-party constatée, les gendarmes ont procédé à des contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants, avec une équipe cynophile. Tout le week-end, une trentaine de militaires ont été sur le terrain, jusqu’au dimanche soir.
Des amendes forfaitaires ont été infligées, 19 au total, pour port de petites quantités de stupéfiants.
Les gendarmes ont aussi saisi du matériel de son.