Roland-Garros : la planète comme enjeu
Roland-Garros, ce sont des courts en terre battue, des joueurs, du public, des balles jaunes, mais il y a aussi des éléments environnementaux qui sont de plus en plus au cœur de ces problématiques.
Le court Simonne-Mathieu, le dernier né, situé au cœur des serres d’Auteuil, les consignes sur les emballages alimentaires (restaurant médias), les dons en caisse, les panneaux solaires, les ruches, les cuves de récupération des biodéchets, sont autant d’éléments de plus en plus impactants. Claire Hallé, responsable de ce service RSE (responsabilité sociétale des entreprises) à la FFT, est chargée de gérer tout ceci à Roland, Bercy, et aussi de développer la démarche écoresponsable dans les clubs. « Il y a des acteurs visibles et invisibles de l’environnement. Comme par exemple les dons en caisse pour le reboisement de forêts, le recyclage via des bornes des bouteilles de Perrier, la fresque écologique du tennis, pour montrer tous les enjeux, la préservation de la biodiversité, avec les ruches. Cela est en place depuis 2014, avec une certification », résume l’intéressée.
Le court Simonne-Mathieu est une belle réussite, après des années d’opposition. « On a réussi à retrouver l’esprit des bâtiments originels, en concertation avec les Bâtiments de France, car ce sont des endroits classés aux Monuments historiques, et les opposants sont finalement globalement contents. Le court, semi-enterré, est entouré de serres ultra-modernes, écologiques, et l’ambiance des matches est chaude. Quand il n’y a pas le tournoi, les gens aiment se promener là-bas », explique Gilles Jourdan, qui a géré la modernisation du stade.
Réduire la quantité de déchets
Par ailleurs, des “équipes vertes” sillonnent les allées pour sensibiliser les gens aux enjeux de la planète. Et il y en a pour réduire la quantité de déchets sur le stade. « Nous avons 30 000 repas servis par jour et nous mettons tout en œuvre pour le tri, le recyclage, avoir moins d’impact carbone, avec par exemple huit cuves de récupération, des biodéchets sous les courts. Nous lancerons un appel d’offres pour les JO de 2024 et ces questions seront déterminantes pour le choix du prestataire », poursuit Claire Hallé.
Outre ces éléments, des panneaux solaires souples ont été installés vers le court Lenglen, sur les épiceries, et le futur toit en recevra aussi. Et il y a aussi des ruches, un élément insolite. « Nous avons 21 ruches, dont neuf à Roland-Garros, depuis 2018. Cela représente en gros 250 kg de miel par an, avec une très bonne année 2020. Les abeilles vont butiner jusque dans le bois de Boulogne », explique Rejane Vedrenne, de la société Mugo paysage. Des nichoirs à oiseaux et des trous pour les insectes sont également présents dans le stade qui s’inscrit dans la biodiversité. C’est aussi cela Roland-Garros !
N. C.
Sur le même sujet...
Lors des finales départementales, qui se sont disputées le 21 avril, à Chamouilley, l’Eurvillo-Bienvillois Antoine Durst a réalisé un doublé. Dimanche 21 avril, au gymnase de Chamouilley, se sont déroulées(...)