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La place de la propriété privée rurale dans la société

Pour son assemblée générale, le syndicat de la propriété privée rurale a choisi de s’interroger sur sa place dans la société et sur la méthanisation et ses conséquences sur les sols.  

Crise sanitaire oblige, le syndicat départemental de la propriété privée rurale a procédé à deux assemblées générales en une. La 75e et la 76e prouvant ainsi sa longue existence aux côtés des propriétaires de terres agricoles. Dominique Catherinet, son président, précise que le syndicat compte 190 adhérents. Son premier objectif est d’apporter des conseils en matière de droit rural avec une résolution des problèmes à 80 % et 20 % de recours à des avocats pour des problèmes plus complexes.

Entretenir le terrain

Dominique Catherinet regrette que les propriétaires ruraux soient malmenés et mal vus par la société. Pourtant, le syndicat « a continué à fonctionner malgré la Covid, sur le terrain, dans les étables. On ressent un véritable besoin mais l’opinion publique ne nous est pas favorable ». Lors de cette assemblée, quelques messages importants ont été portés à la connaissance des participants. Le premier d’entre eux est la liberté des propriétaires quant au choix du locataire en CDOA. « En aucun cas, on ne peut obliger à prendre un exploitant  que le propriétaire ne veut pas. Il a toujours le choix et le dernier mot. Au pire, il peut se rétracter et retirer ses terres des transactions ». Il lui suffira d’entretenir le terrain.

22 unités de méthanisation en Haute-Marne

Le second message a tourné autour de l’intervention sur la méthanisation de Pauline Bonnet, technicienne à la Chambre d’agriculture. Elle s’est attachée à expliquer que la mise en place d’un méthaniseur et donc le digestat épandu sur les terres ne dégradent pas les sols. Tout comme l’emploi de productions destinées à l’alimentation limité à 15 % des apports de l’unité, l’utilisation du digestat est très réglementée et contrôlée via des plans d’épandage. Pour Pauline Bonnet, « le digestat n’appauvrit pas les sols mais, avec des analyses, il est conseillé de réorganiser les apports avec moins d’engrais azoté de synthèse et la nécessité d’apporter de la matière organique facilement dégradable ».

Aujourd’hui, la Haute-Marne compte 22 unités de méthanisation dont une majorité dans le Bassigny pour leur proximité avec l’élevage et donc les effluents. Trois autres vont ouvrir dans les mois à venir et deux sont en réflexion. Mais Pauline Bonnet considère que le département est déjà mature en matière de méthanisation. Autrement dit, la Haute-Marne n’en aura guère plus. 

Frédéric Thévenin

Les propriétaires ruraux façonnent le patrimoine naturel et s’interrogent sur la production d’énergies.

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