La petite musique – L’édito de Christophe Bonnefoy
Comment souhaiter une bonne fin d’année et laisser espérer que celle qui vient ne ressemblera pas à celle qui s’achève ? Telle est la question, alors que 2022 vit ses dernières heures.
Sacrée année 2022. Enfin… sacrée… elle n’aura pas eu grand-chose de sacré, finalement. Même nos Bleus ont buté sur la dernière marche au Qatar. De sacre il n’y aura pas eu pour eux en ce mois de décembre. Beaucoup de courage, de la flamboyance, notamment en toute fin de finale, mais pas de trophée porté à bout de bras.
Osera-t-on faire le parallèle avec nos douze derniers mois, à nous ? Abnégation, résilience, courage, attente d’autre chose, d’un meilleur, parfois, et pourtant talent(s) indéniable(s)… mais souvent sans la récompense qui va avec. On aura connu l’explosion d’une guerre qui impacte directement nos vies. Après un Covid qui nous avait quelques mois plus tôt pourri l’existence. Entre autres faits d’actualité très désagréables.
Alors 2023 ? Meilleure ? Comme par magie ? On entend déjà la petite musique du “ça va encore être compliqué” même si les mots choisis lors des vœux du Président ne seront peut-être pas aussi négatifs. Une autre mélodie nous prépare peut-être à une forme de retour en arrière. Depuis l’arrêt de la politique Zéro Covid en Chine, ce n’est pas seulement le virus de la sinistrose qui se rappelle à nous. Là-bas, les cas grimpent à nouveau en flèche. Emmanuel Macron a d’ores et déjà annoncé qu’il demandait au gouvernement de «prendre des mesures adaptées de protection des Français». Aïe. La guerre en Ukraine ? On est plus dans la possible escalade que dans l’apaisement…
Et il y aura, dès les premiers jours de janvier, un retour aux sujets franco-français qui fâchent. L’épineuse question des retraites notamment.
Après la pluie vient le beau temps, paraît-il. Il pleut. Mais demain…