Rémi Renaudin, la pêche est dans sa nature
Des rives de l’Aujon, du côté d’Arc-en-Barrois, aux rivières du Jura et de l’Ain, Rémi Renaudin se passionne pour la pêche de la truite et prend toujours beaucoup de plaisir à découvrir de nouveaux spots. Mais attention, gros leurres de rigueur en toutes circonstances !
La pêche parfois, ça s’en va et ça revient. Il y a les sorties en famille à l’enfance dans les pas du papa Jean-Philippe et du grand-père Bernard. Activité supplantée à l’adolescence par les jeux vidéo. Et puis un beau jour, on s’intéresse à la pêche de la carpe et le plaisir de se retrouver au bord de l’eau revient au galop. Rémi Renaudin a suivi cette trajectoire en dents de scie comme beaucoup de camarades de son âge.
À 17 ans, il se lance dans la pêche de la carpe, sur les lacs langrois notamment, avec quelques amis. Mais « la carpe ça prend beaucoup de temps », assure-t-il. Les week-ends sous le biwy sont difficilement compatibles avec son métier d’agriculteur. Qu’à cela ne tienne, le jeune homme natif d’Arc-en-Barrois se focalise sur la pêche de la truite. « C’est plus facile. Un sac à dos, une boîte de leurres et c’est parti », souligne-t-il.
Découvrir de nouveaux spots
De l’Aujon aux rivières du Jura et de l’Ain, Rémi trouve une multitude de terrains de jeu pour assouvir sa passion. Découvrir de nouveaux spots de pêche, devient même son principal moteur. Avec Aurélien Nury, président de l’association communale La pêche du Barrois, et quelques mordus, Rémi met régulièrement le cap à l’Est. « Généralement, ont fait l’ouverture à Arc-en-Barrois et le week-end suivant on part pêcher dans le Jura », témoigne-t-il. Cette ouverture en deux temps, ils l’ont instaurée depuis quelques années. L’Aujon et ses truites Atlantique. L’Albarine et ses belles méditerranéennes. L’équipage pousse aussi sur la Bienne, la rivière d’Ain…
Un environnement radicalement différent des rivières de plaine qu’on a l’habitude de pêcher ici. En moyenne montagne, les truites se méritent. Il ne faut pas être réfractaire à la marche sur des chemins parfois accidentés pour accéder aux berges mais le jeu en vaut souvent la chandelle. Enfin pas toujours ! Rémi se souvient d’une sortie à la fermeture, en septembre, du côté de Champagnole (Jura), où les poissons se sont montrés particulièrement récalcitrants alors que le week-end précédent le groupe avait fait carton plein.
Gros leurres de rigueur
Ce genre de déconvenue est certes rare sur ses rivières bénies par saint Pierre même si les vieux pêcheurs jurassiens disent, à qui veut l’entendre, qu’il n’y a plus de poissons là-bas. « On est toujours agréablement surpris par la densité de poissons, nous, pêcheurs haut-marnais », tempère Rémi qui a constaté tous les bienfaits d’une politique de gestion patrimoniale très poussée, comme c’est le cas depuis 25 ans sur l’Albarine. « Il faut dire qu’ils ont un gros avantage là-bas avec une température de l’eau qui reste fraîche toute la saison. On n’a pas non plus de grosses périodes d’étiage comme c’est le cas ici et les aménagements réalisés favorisent aussi la reproduction du poisson », assure-t-il.
Rémi rêve aussi aux spots mythiques d’Ornans sur La Loue ou à ceux de Goumois sur le Doubs Franco-Suisse où il ne désespère pas d’y faire évoluer un jour ses leurres. Gros modèles de rigueur chez notre pêcheur. « 10 à 12 cm ! ». Ne dit-on pas, gros leurre, gros poisson ? Et dans la plupart des cas, les truites retrouveront leur élément après la photo souvenir.
A. S