La parité euro/dollar accentue la hausse du prix des carburants à Chaumont
Alors que le prix du baril de pétrole n’est pas à son plus haut, les prix à la pompe à Chaumont le sont. Il faut aller chercher l’explication du côté de la parité euro/dollar. Explications.
Certains peuvent y voir une bizarrerie mais elle s’explique facilement. En juillet 2008, du fait de la crise financière venue des Etats-Unis, le prix du baril de pétrole s’envolait et atteignait les 146 $. Un record jamais égalé. Pourtant, le prix moyen à la pompe, à Chaumont, n’était alors « que » de 1,40 € le litre de gazole.
Quatorze ans après, le baril de pétrole n’atteint « que » les 113 $ et le prix du gazole chaumontais est, en moyenne, de 2,25 € par litre.
Pour expliquer ce paradoxe, il faut aller regarder du côté du raffinage, du transport et de la distribution du gazole qui coûtent plus chers de par l’inflation naturelle. Le litre de gazole a ainsi augmenté « naturellement », sans que le prix du baril n’augmente, de 15 centimes. Il faut y ajouter 5 centimes de TVA supplémentaires mais aussi 19 centimes de taxes intérieure de consommation sur les produits énergétiques.
La parité en défaveur de l’euro
Mais, la majeure partie de ce différentiel est due à la parité euro/dollar qui est en défaveur des produits importés par la France et qui s’échangent en dollar. En juillet 2008, un dollar s’échangeait à 0,64 €. Ce 8 mars, il fallait mettre 0,91 €. Automatiquement, il faut plus d’euros pour payer un baril de pétrole avec des effets aux pompes à essence. La solution serait, peut-être, de jouer sur la monnaie européenne mais ce serait au détriment de ses exportations même si la France n’est pas connue pour ses qualités exportatrices. Sa balance commerciale déficitaire le prouve chaque mois.
Frédéric Thévenin