La nouvelle carte scolaire prise avec philosophie
ENSEIGNEMENT. Mardi, les décisions sont tombées en ce qui concerne la carte scolaire 2023/2024. Le bilan est partagé à Saint-Dizier où deux nouvelles classes vont ouvrir, tandis que deux fermeront. Depuis, des échanges ont eu lieu. L’adjointe Virginia Clausse se veut philosophe.
La nouvelle n’avait pas été officialisée par le Conseil départemental de l’Education nationale que les parents d’élèves de l’école maternelle Gambetta avaient décidé de se mobiliser. Pétitions, affichages devant l’école, bouche-à-oreille, sensibilisation lors de l’inauguration des Halles avec le maire ou la député… Le couperet est finalement tombé mardi 14 : une classe sera fermée à la rentrée 2023. Une autre fermeture est annoncée à Saint-Dizier à l’école Langevin-Wallon. Tandis que deux classes ouvriront – en maternelle – suite à des dédoublements à Albert-Camus et Lucie-Aubrac.
Analyse
« Personne, que ce soit la mairie, les parents d’élèves ou l’Education nationale, ne se réjouit d’une fermeture de classe », analyse à froid Virginia Clausse, adjointe à l’Education. Accompagnée de l’inspecteur de circonscription Frédéric Bonard, l’élue a reçu une délégation de parents d’élèves de Gambetta (maternelle) une fois le verdict tombé, mardi 14. « L’échange était constructif », se satisfait l’adjointe.
D’un côté, les parents ont exprimé leurs craintes liées avant tout à des effectifs plus conséquents par classe, de l’autre, le représentant de l’Education nationale a détaillé les raisons de cette décision. « Ce n’est pas irréversible » souligne l’adjointe, la fermeture annoncée étant basée en partie sur des chiffres prévisionnels. Car la période des inscriptions vient à peine de démarrer. Et comme convenu lors de cette réunion, « un poste supplémentaire d’enseignant pourrait être attribué pour accueillir les enfants durant l’année scolaire 2023/2024, si les inscriptions dépassaient les projections actuelles. » Selon les représentantes des parents d’élèves croisées une semaine plus tôt, le nombre d’inscrits à la rentrée prochaine serait plus fort que pour l’année en cours. L’issue devrait donc être positive.
Quant à Langevin-Wallon (où il n’y a pas, pour l’heure, de mobilisation), Virginia Clausse prend l’annonce avec philosophie : « L’école va perdre une classe alors qu’elle en a gagné une cette année. C’est l’inverse pour l’école Lucie-Aubrac. Cela démontre une certaine souplesse ».
Séduction
Les solutions pour ouvrir de nouvelles classes – ou à défaut, les maintenir – sont, comme chaque commune le souhaite en premier lieu : attirer des familles. En ce sens, l’adjointe mentionne le lotissement en cours de construction face à l’école Langevin-Wallon.
Parmi les dernières actions mises en œuvre, il y a eu l’adoption du Projet éducatif de territoire par le conseil municipal (décembre 2022) dont la première action en résultant et la mise en place d’un accompagnement scolaire par le Club Léo-Lagrange et la Ligue de l’enseignement, à destination des enfants de l’école Jules-Ferry. Prochainement, un nouvel accueil des mineurs le mercredi va voir le jour, également sur le secteur de La Noue. Quant à la future école Langevin-Wallon, « nous en sommes à l’ossature ».
Au quotidien, 150 agents payés par la Ville œuvrent pour les écoles : « Nous consacrons 1 400 € par élève, par an, en fonctionnement », rappelle l’élue. Cette année, 720 élèves en maternelle et 1 251 en élémentaire sont scolarisés à Saint-Dizier.
Louis Vanthournout