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La Noue : chez Francine, l’eau continue de couler

Depuis six mois, au 185 avenue de la République, Francine Marcilly, voit sa maison décrépir.

En février dernier, jhm quotidien vous avez fait part de l’histoire de Francine, 89 ans, dont la maison se détériorait à cause d’infiltrations. Alors que l’automne et l’hiver approchent à grands pas, sa propriété demeure en proie aux intempéries. 

C’est une problématique qui n’a toujours pas été résolue malgré son caractère urgent. Comme nous l’avions déjà relaté dans nos pages (lire l’édition du 26 février 2023), Francine Marcilly, âgée de 89 ans, n’a d’autres choix, depuis octobre 2022, que de voir son habitation se dégrader lentement, mais sûrement. « Je me suis aperçue que j’avais froid et que de l’eau coulait le long du mur de ma chambre », nous avait-elle confié avant de montrer la peinture de son plafond s’écailler à cause de l’humidité, lorsque nous sommes venus la voir la première fois.

La prise inefficace d’un arrêté

L’origine de l’infiltration persistante : son mur, en torchis et pan de bois, n’étant plus protégé suite à l’incendie qui a détruit, quelques années plus tôt, la maison d’Ali Sadaqat, mitoyenne à la sienne. Le 7 février 2023, un arrêté de mise en sécurité d’urgence avait été pris afin d’obliger ce dernier à « prendre toutes mesures pour garantir la sécurité publique ».

Soit : « Procéder à une déconstruction des murs restants sur la parcelle, purger tous les éléments instables complémentaires, installer une bâche provisoire fixée au moyen de lisses bois sur l’ensemble des murs mitoyens y compris faitages, soit pour les adresses suivantes : 183 B Avenue de la République, 185 Avenue de la République – où réside Francine – […] Consolider les murs mitoyens de manière temporaire sur toute leur longueur des adresses suivantes : 183B Avenue de la République, 185 Avenue de la République […] et installer une clôture d’une hauteur de deux mètres, cadenassée, délimitant la structure de renforcement… » Le tout, en mentionnant que les travaux devaient être faits dans un délai de 31 jours, sans quoi la Ville le ferait, mais à ses frais. 

Mais il y a une différence entre dire et faire. Six mois plus tard, comme il est possible de le constater, le mur n’est toujours pas consolidé et la maison de Francine est toujours en proie aux averses. « Ces dernières semaines, il a plu. J’ai été inondée », déplore l’octogénaire, souhaitant simplement vivre une « vie de solitaire ». 

L’arrêté n’est donc pour le moment pas devenu effectif. « Il faut qu’on s’assure de pouvoir lui [ Ali Sadaqat ] répercuter les frais, qu’il soit solvable. Sinon, ce sera à la charge de la collectivité », explique la municipalité pour justifier cette marche arrière. « Après, on continue la tractation pour que ce soit monsieur Sadaqat qui fasse les travaux. On préfère la rapidité d’un privé qui prendra un entrepreneur, plutôt que de lancer un marché public avec des délais plus longs. Et puis on n’a aucune envie d’envoyer le mauvais message, celui que la mairie finance les travaux des propriétaires indélicats. »

Une communication difficile entre mairie et propriétaire

Contacté par jhm quotidien, Ali Sadaqat, propriétaire de la maison détruite – après avoir rappelé que s’il n’avait rien fait depuis, c’est parce qu’il n’avait pas pu obtenir de permis de construire pour ériger un local commercial – semble lui aussi vouloir que les choses avancent  : « La seule solution est un mur propre pour soutenir le mur en torchis. J’attends que le maçon m’envoie un devis et on va essayer de faire quelque chose de solide et propre. Ce n’est pas évident. Le mur est pourri. Et je ne veux pas que ce soit provisoire. Je veux que ça dure, car sinon le problème ne sera jamais résolu. »

Ainsi, bien que d’accord dans les grandes lignes, les soucis sous-jacents à la problématique du mur en décrépitude de Francine Marcilly, le manque d’échanges constructifs font finalement traîner en longueur les démarches. Pour combien de temps encore… « Si rien n’est fait d’ici octobre, nous lui ferons une proposition de relogement », assure la Mairie « Nous ne voulons pas qu’elle repasse un hiver dans le froid. »

Dominique Lemoine

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