La Mission locale et Habitat et humanisme main dans la main
La Mission locale et l’association “Habitat et humanisme” ont noué un partenariat pour repérer et aider les “Invisibles”, ces jeunes de 16 à 29 ans en situation de décrochage social. Explications.
C’est l’union sacrée des acteurs sociaux pour repérer les “Invisibles”. La Mission locale de l’arrondissement de Langres, chargée de l’accompagnement social des jeunes âgés de 16 à 25 ans en difficulté, tiendra désormais deux permanences par mois au siège de l’association “Habitat et humanisme”, rue Pierre-Durand. Pour rappel, cette dernière propose un ensemble de neuf appartements sociaux, et gère par ailleurs l’accueil parents-enfants Parent’aises (LAEP).
Ces temps de rencontre, menés par Isabelle Koch, nouvelle venue au sein de la Mission locale, auront lieu, dans les prochains mois, les premiers et troisièmes jeudis du mois, de 14 h à 16 h. L’objectif principal de l’accord noué est de repérer les “Invisibles”, ces jeunes ayant disparu de tous les radars scolaires et sociaux, et qu’il convient donc de réinsérer progressivement.
Le travail sur les “Invisibles” a été mis en place par les Missions locales de Chaumont et de Langres en 2020. Toutefois, début 2022, le projet a été redimensionné. « Le premier volet n’a pas rempli ses objectifs », convient Arnaud Dupont, directeur de la Mission locale langroise. « C’est pourquoi nous avons procédé à sa redéfinition. »
Trois publics spécifiquement ciblés
Trois publics sont particulièrement ciblés par ce programme des “Invisibles”, liste Arnaud Dupont : « Il y a d’abord les 16-17 ans en situation de décrochage scolaire. Nous avons ensuite les migrants, notamment ceux qui nous sont adressés par le Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada), qui, forcément, sont inconnus des services et font face à la barrière de la langue. Enfin, nous avons un public plus “classique” de jeunes majeurs, mais qui ont complètement décroché de la société, sachant que, pour ce projet-là, nous pouvons exceptionnellement aller jusqu’à 29 ans. »
Pour Hubert Jeaugey, président d’Habitat et humanisme, apporter son soutien à la Mission locale va tout simplement de soi : « Pour moi, au-delà de ce projet précis, il est important de créer des synergies entre nous. Ces rendez-vous du jeudi sont aussi un temps d’échange. On a la même typologie de public, nous avons par exemple trois jeunes dans nos neuf appartements. Cela fait partie de notre ADN. »
Qui plus est, le lieu pourra aussi servir de point de rendez-vous de la Mission locale, sans lien avec le projet des “Invisibles”, afin d’accueillir des jeunes habitant le centre-ville et ayant des problèmes de mobilité. En résumé, comme le conclut Arnaud Dupont, c’est, à tous points de vue, « du gagnant-gagnant ».
Nicolas Corté
n.corte@jhm.fr