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La métamorphose programmée de la cité froncloise

L’équipe des cabinets architecturaux qui était en résidence, 
aux côtés du maire, Patrice Voirin.

Suite à leur résidence à Froncles, au mois de septembre et octobre, l’Atelier Incipit et Meat, deux agences spécialisées dans les projets architecturaux, étaient de retour pour un second temps fort sur la commune. Après être allés à la rencontre des habitants pour un temps d’échange, l’occasion d’appréhender les spécificités du territoire sur lequel ils sont amenés à travailler, le temps de la restitution et de la présentation du projet final était venu. Jeudi 10 novembre, en soirée, les acteurs de ce programme en faveur d’une approche d’urbanisme globale avaient donné rendez-vous à tous les curieux, à l’espace de la Forge, pour leur présenter leur réflexion sur le futur de Froncles.

La salle de l’espace de la Forge semblait à propos, pour évoquer la vision que les équipes ont voulu donner sur l’articulation des espaces architecturaux de la cité ouvrière. Les spectateurs ont pu se replonger dans les archives, grâce à une exposition d’anciennes photos et autres documents, qui étaient soigneusement dispersés sur une table, alors que des panneaux donnaient un avant-goût du projet. Après un temps d’accueil et d’introduction par le maire, Patrice Voirin, la présentation de l’Atelier Incipit et de Meat a débuté, face à un public attentif.

De manière poétique, la première partie a été articulée autour d’une histoire, racontée à tour de rôle par les trois protagonistes du jour. Passant d’époque en époque, le prétexte de la recherche d’une plante sauvage rare, sur le territoire, a été l’occasion de voir l’évolution architecturale de Buxières et Froncles, les deux communes aujourd’hui associées. Le premier personnage, Francis Aubertin, évolue avant le XVIIe siècle, époque à laquelle les deux villages sont distants l’un de l’autre, comme rivales. Le protagoniste tombe par hasard sur “l’orchidée abeille” alors que Suzy, sa descendante tentera, fin XVIIe – début XXe, de la cultiver. C’est à cette époque que les Forges viennent remodeler le paysage urbain, en bord de Marne. Le site industriel vient se placer comme un lien entre les deux communes et les premières cités ouvrières apparaissent. Le troisième personnage est le Hollandais Paulus Koolhaas qui débarque via le tourisme fluvial et se lance dans la quête de l’orchidée au fil des ans, en vain. Il traverse les époques de crise industrielle et de métamorphose de la commune, qui souffrira notamment de la baisse démographique. Le dernier acte de cette histoire permettra de se projeter vers l’avenir, grâce au quatrième personnage, Sarah Peyrard qui, autour de l’année 2030, sera celle qui fera classer Froncles comme biotope de l’orchidée abeille.

Un “Central Park” à la sauce froncloise

Si cette fiction, prétexte à se projeter et à appréhender les métamorphoses de la commune, est sortie de l’imagination des acteurs de ce projet, on note que la métaphore de l’orchidée sauvage a une résonance écologique, très liée au projet proposé par les équipes. La seconde partie de la conférence a été la présentation concrète d’un véritable “mode d’emploi” pour les générations à venir, grâce à une articulation plus logique des espaces en faveur d’un projet d’urbanisme durable. Les atouts naturels du secteur ont été mis en avant alors que des projets actuels ont pu être adaptés avec la vision des équipes et leur concertation avec les habitants. Des zones de circulation naturelles seraient aménagées, permettant des cheminements de Buxières jusqu’à Froncles en empruntant les “venelles vivrières” composées d’anciens jardins ou en passant par “Central Park”, un espace naturel situé au centre de la commune et inspiré par le cœur de New-York qui accueillerait des activités commerciales venant dynamiser la commune sans délaisser les autres commerces situés un peu plus loin dans le village. La zone aurait aussi pour vocation de dépolluer les sols usés par de longues années d’exploitation industrielle. “L’île des artisans”, actuelle zone artisanale où se déroulait la réunion publique du jour, serait réorganisée et pourrait accueillir le futur musée des Forges. Le dernier axe notable du projet, intitulé “Parvis sur Marne” inviterait les personnes à emprunter un trajet sur les bords de la rivière Marne, où leur promenade serait interrompue par des terrasses en promontoire fixées à des endroits stratégiques.

Les participants et les élus locaux, partie prenante du projet, ont pu ensuite faire part de leurs questionnements. Les échanges se sont terminés autour d’un apéritif qui aura permis de constater le plébiscite autour de ce projet, que beaucoup aimeraient voir sortir concrètement dans les années à venir.

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