La maison diocésaine Saint-Michel a besoin de travaux
Rue de Vandeul, la chapelle Saint-Michel prend l’eau et les bâtiments accolés nécessitent une remise à neuf. Le diocèse, qui est propriétaire du site, envisage un grand chantier mais il faut trouver les financements.
Elle fait partie de ces pépites patrimoniales qui se cachent dans quelques recoins des villes. La chapelle Saint-Michel, située rue de Vandeul, n’a pas la patine de l’église de Gigny, ni la grandeur de Notre-Dame, mais justement. Sa discrétion, sa taille, lui confèrent un charme fou. On se sent comme privilégié quand on pousse la porte de cet édifice du XIXe siècle et que l’on peut admirer la belle frise de colonnes.
« Il y a un problème à la noue, et avec le raccord des gouttières de la toiture de la chapelle et du bâtiment accolé. »
Hélas, sur l’un des murs, un effritement est apparu, telle une plaie béante. « C’est la toiture qui fuit. Il y a un problème à la noue (intersection de deux versants d’une toiture, ndlr), et avec le raccord des gouttières de la toiture de la chapelle et du bâtiment accolé. Il faut qu’on débouche la gouttière car, avec les dernières pluies, ça déborde », explique Jean-Louis Briet, qui fait partie de la commission diocésaine d’art sacré.
Un chantier de rénovation à l’étude
En fait, c’est tout l’ensemble Saint-Michel qu’il faudrait réhabiliter. Un projet envisagé par le diocèse, propriétaire des lieux. « Des travaux sont en réflexion, car nous souhaitons qu’il y ait une vie permanente dans ces bâtiments, qu’ils soient accueillants. Mais, ici, c’étaient des logements pour les sœurs, avec la cuisine, des salles. Il faudrait redistribuer les volumes, détruire des parties et en reconstruire d’autres. La toiture doit aussi être refaite », annonce le bénévole.
Un chantier à l’étude et qui nécessite un budget important. « On va sûrement le mener en plusieurs fois. » Le diocèse espère pouvoir compter sur plusieurs volets de financement, notamment des aides à la rénovation de l’Etat ou de structures spécialisées dans le patrimoine.
De nouveaux locaux disponibles, mais pour qui ?
Ces nouveaux locaux seraient dédiés à la prière, à des réunions, mais constitueraient également un lieu de vie, « où l’on peut trouver quelqu’un à qui parler ». Des logements seraient loués, « mais à des personnes en phase avec l’ensemble. Il n’y aura pas d’étudiants, nous pensons plutôt à une association, qui accueillerait des gens pour les aider à se réinsérer dans la vie. On se veut vraiment un lieu spirituel et d’écoute », indique Jean-Louis Briet.
Quant à la chapelle Saint-Michel, vrai petit bijou, elle sera intégrée dans le projet. « Elle n’est pas classée pour l’instant, on la conservera telle qu’elle est et on continuera à l’entretenir », affirme le délégué.
Marie-Hélène Degaugue
Visite spirituelle et architecturale
La chapelle néo-gothique date du milieu du XIXe siècle. Sa façade est riche d’ornements. A droite de l’édifice quand on le regarde, le corps s’avère du XVIIIe siècle marqué par ses créneaux sous la toiture. En revanche, la partie comprenant des chiens assis est du XIXe siècle, comme le corps de bâtiment du logis situé à la gauche de la chapelle. Le clocher est composé de gargouilles, sous lesquelles on distingue les têtes des douze apôtres. Derrière les gargouilles, se trouve la statue de l’archange saint Michel.
A l’intérieur de la chapelle, on découvre de jolis vitraux du XXe siècle, ainsi qu’une splendide frise d’arcades agrémentée d’ornements. Sans oublier de nombreux chapiteaux ornementés et trois clés de voûte.
La chapelle, ouverte du mercredi au vendredi, du matin jusqu’à 17 h, est consacrée à l’adoration, « l’un des saints sacrements ». Les sœurs de l’Assomption venaient y prier.