La lutte contre la chenille processionnaire redémarre à La Liez
Classée comme espèce nuisible depuis le 25 avril, la chenille processionnaire est un fléau qui a causé bien des soucis autour de la baignade du lac de La Liez en 2021. Une entreprise spécialisée a fait un traitement mardi 17 mai.
Lors du début de saison touristique l’année dernière, la chenille processionnaire du chêne s’est manifestée par une présence virulente. Dans la zone située entre le Club nautique de La Liez et l’école de voile, de nombreux chênes bordent le chemin mais également le solarium. Beaucoup de promeneurs, baigneurs ont été touchés par des démangeaisons. Le Pôle d’équilibre territorial et rural du Pays de Langres (PETR) avait fait appel à une société spécialisée dans le traitement contre les chenilles processionnaires le 28 juin.
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Un traitement entre préventif et curatif car la chenille processionnaire étaient déjà à un stade de maturité avancé pour expulser ces poils urticants dans l’atmosphère. De nombreux cocons étaient d’ailleurs observables à hauteur d’homme.
Le PETR avait annoncé que le lac de La Liez ferait l’objet d’un traitement préventif pour la saison 2022. Et mardi 18 mai, la société PEV, de la région de Nevers, intervenait. «Ce n’est pas nous qui décidons de la date de l’intervention mais l’entreprise. Elle prend compte de la maturité des chenilles et de la météo. On ne traite pas lorsqu’il pleut», explique Emmanuel Probert, agent de développement au PETR. L’intervention a fait l’objet d’une communication en amont auprès de l’association des acteurs économiques du lac de La Liez.
Cinquante-cinq chênes à traiter
Avec une puissante turbine orientable, le produit de traitement est propulsé sur les feuilles des arbres jusqu’à une dizaine de mètres de hauteur. «C’est un produit bio qui se dépose sur les feuilles.Lorsque les chenilles les mangent, elles tombent malades et meurent», explique Edouard Bertet, de la société PEV. En trois quarts d’heure, il a traité les 55 chênes repérés par le PETR.
Les chenilles ne sont pas encore visibles. Mais leur présence est bien réelle. «D’après ce que l’on constate, la chenille processionnaire est bien présente cette année. Vous avez de la chance ici, vous n’avez que la chenille du chêne car il n’y a pas de pins. Chez nous, nous avons les deux. On a beaucoup d’appels pour des demandes d’intervention. Il ne faut pas attendre qu’elles grandissent pour intervenir car ensuite elles ont leurs poils urticants», rappelle Edouard Bertet.
La chenille processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea) et celle du pin (Thaumetopoea pityocampa) ont été classées, par décret en date du 25 avril 2022, espèces nuisibles à la santé humaine. Ce sont les premières espèces animales à rejoindre la liste du code de la Santé publique. Les préfets peuvent maintenant prendre un arrêté spécifique pour rendre obligatoire la lutte contre la chenille processionnaire sur des zones à risque.
Ph. L.