La LPO est loin d’avoir du plomb dans l’aile
ENVIRONNEMENT. Samedi 8 avril, la Ligue de protection des oiseaux Champagne-Ardenne (LPO) tenait une assemblée générale extraordinaire à Saint-Dizier. L’occasion de dresser un bilan tout à fait positif pour une association qui fête ses 50 ans.
Après un demi-siècle d’existence, la Ligue de protection des oiseaux est toujours en grande forme. Son assemblée générale extraordinaire, qui s’est tenue en l’espace Cœur de ville de Saint-Dizier samedi 8 mars, a été l’occasion de le montrer. « Malgré une organisation bouleversée au niveau des salariés, 2022 a été une très bonne année. Tous les projets engagés ont été conduits à terme », rembobine Étienne Clément, président de la LPO Champagne-Ardenne.
Comme pour confirmer la bonne santé de l’association, les adhérents étaient assez nombreux – un peu plus de 50 – pour assister à l’assemblée générale. « C’est très bien, surtout pour un week-end de Pâques », estime un membre de la LPO. En plus des personnes présentes, près de 70 absents avaient donné leur délégation pour voter. Une belle réussite, donc.
Des effectifs solides
Avec 1 100 adhérents – et seize salariés – répartis sur l’ancienne Champagne-Ardenne, la LPO est à n’en pas douter un acteur incontournable de la préservation de la biodiversité dans le Grand Est. « Nous alertons, nous accompagnons diverses communes, et nous menons même des actions en justice », appuie Étienne Clément. Car le constat est sans appel : la diversité du vivant connaît « un effondrement généralisé […] depuis une vingtaine d’années ».
Dans le détail, les espèces agricoles – les “oiseaux des champs” – connaissent le plus fort recul, leur population ayant diminué en moyenne de 40 % depuis l’an 2000. Suivent les espèces forestières, avec une baisse des effectifs moyenne de 30 %. Enfin, la population d’oiseaux du bâti est la plus stable. « Nous voyons maintenant plus d’espèces en zone urbaine qu’en campagne, ça n’arrivait pas il y a quelques années », explique le président de la LPO Champagne-Ardenne.
« Le constat a infusé »
C’est donc tout un travail d’alerte et de pédagogie auprès des villes que doit faire l’association. Et de plus en plus de personnes sont alertées. « Le constat a infusé partout. Des gens remarquent moins d’oiseaux dans leurs jardins, et nous sollicitent », se satisfait Étienne Clément. Et d’ajouter : « Beaucoup se demandent ce qu’ils peuvent faire, à leur échelle, pour préserver la biodiversité. »
Sur le fond, une légère modification des statuts de l’association, devant être adoptée par le vote, a ouvert l’après-midi. Il a été précisé que l’organisme pouvait intervenir sur l’ensemble du territoire de l’ex-Champagne-Ardenne. Ses divers moyens d’action ont aussi été étayés. L’assemblée s’est prononcée unanimement en faveur de chaque changement. Rien de bien surprenant, puisque tous dans la salle défendent une même cause. Celle de la préservation de la biodiversité.
Dorian Lacour
Le bureau, après le vote des membres de l’assemblée générale :
- Louis Parisel, secrétaire.
- Didier Donot, vice-président 52.
- Etienne Clément, président de la LPO Champagne-Ardenne.