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La Lingone brasse sa première bière

Produit du terroir. Les travaux sont terminés. La Brasserie La Lingone à Rivières-les-Fosses a commencé à produire ses premiers litres de bière, une blonde, la Kerva. Le brasseur, Jérémie Poppé affine sa recette et apprivoise une superbe machinerie qui sera opérationnelle en septembre.

Jérémie Poppé lançait le jour de notre passage son troisième brassin. Et il en était encore à l’heure des tests. La brasserie qui a été installée à Rivières-les-Fosses est impressionnante de par sa capacité de production mais également par sa technologie. Ici, tout est sous contrôle avec un ordinateur et des tas de capteurs situés à différents niveaux de la production. «L’avantage, c’est que l’on peut régler avec une grande précision la production. Si je demande 1 500 litres d’eau, j’en ai pas un verre de plus. C’est la même chose pour les températures», explique le brasseur. Jérémie vient de passer de statut de micro-brasseur avec la Voûtue qu’il produisait à Isômes, à brasseur.

La Lingone travaille actuellement à régler la recette d’une bière blonde légère (4,5°), la Kerva. «On a déjà fait quelques changements de température lors de différents paliers de fermentation, et c’est déjà différent», explique Jérémie.

L’équipe des permanents s’est agrandie. Autour de Jérémie Poppé, la Lingone s’est adjoint les services de Thierry Fouet en charge des prélèvements et de la distillation et de Johann Catherinet, ingénieur maintenance.

«Pour l’instant, on adapte mes recettes à l’outil que l’on a ici. Il ne s’agit pas de multiplier par dix les proportions, ça ne marche pas comme ça», fait-il remarquer.

La première commercialisation est prévue en septembre, pour la fête de la bière à Montigny-le-Roi. Après avoir essuyé plusieurs retards, la brasserie n’est pas prête pour la saison d’été qui est importante. «C’est notre grande déception. On avait tenu le choc malgré le Covid. Mais l’équipe belge qui a installé la brasserie a attrapé le Covid cela nous a fait perdre plus de trois semaines. On pensait sincèrement être présents pour la saison d’été», explique François Mauffré, président de l’association qui gère la brasserie.

Ce temps perdu a permis à La Lingone d’affiner son marketing. Et celui-ci est surprenant d’inventivité. Ainsi, pour la Kerva, une étiquette spéciale a été conçue. Outre un design particulier, l’étiquette recèle une petite innovation. Celle-ci fait apparaître les bois d’un cerf lorsqu’elle est à bonne température de dégustation. Il en est de même pour la bouteille de pur malt (lire par ailleurs). Celle-ci possède un caractère particulier reconnaissable avec l’appareil photo d’un smartphone qui fait apparaître, vidéos et photos. La Lingone a en effet, intégré de la réalité augmentée sur sa bouteille de pur malt.

Ph. L.

Un pur malt en attendant un whisky

Il n’y a que peu de différence pour produire de la bière et du whisky. Si ce n’est que le mout passe par un alambic pour ce dernier. «C’est de l’eau-de-vie de malt», résume Jérémie Poppée, brasseur de La Lingone. «Pour faire patienter les gens, nous avons distillé un pur malt. Cela nous permet de faire de la trésorerie», ajoute François Mauffré, président de l’association. Ce pur malt a eu son baptême avec pour nom : Sabinus. Ce pur malt a été vieilli pendant trois mois dans des tonneaux de cognac. «Pour faire un whisky, il faut un minimum de trois ans», rappelle Jérémie Poppé. “Sabinus” est déjà en vente, 1 300 bouteilles ont été produites.

Augmentation de capital

Comme pour le Muid Montsaugeonnais, qui a les mêmes géniteurs, La Lingone est constituée autour d’une société dont le capital a été ouvert à tous. Et cela a fort bien pris puisqu’à ce jour, 461 actionnaires ont pu constituer 582 000 € de capital. La construction de la brasserie à Rivières-les-Fosses a mobilisé près de trois millions d’euros.

Lors de son assemblée générale de juin, il a été décidé une augmentation de capital de 415 000 €. Un nouvel appel à l’actionnariat privé est donc lancé. L’action initiale de 250 € a été revalorisée dernièrement à 360 €. Il a été décidé de diviser son cours par deux mais une action d’hier donne droit à deux actions aujourd’hui. «Cela permet de proposer des actions à 180 €, ce qui est plus abordable», souligne François Mauffré.

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