La Liez a le sourire lorsque le soleil est là
Ce fut «un bel été» de l’avis des commerçants du lac de La Liez. La météo parfois capricieuse a érodé la fréquentation pour certains. Pour le camping, c’est un carton plein avec un taux d’occupation de 100 % en juillet et août.
Juin et une partie de juillet avec des températures très chaudes, puis une période relativement instable jusqu’à la mi-août avant le retour de fortes chaleurs, l’été 2023 n’est pas celui de 2022. En revanche, les commerces du bord du lac de La Liez sont globalement très satisfaits de leur saison. «On a bien travaillé et dès juin. Septembre a également été bon. Maintenant je m’inquiète pour la saison prochaine car le niveau d’eau est bas», explique Xavier Carlot du Lake Park. Si le parc aquatique est rangé jusqu’à l’année prochaine, en revanche les Lake Trott‘ sont toujours en service avec des locations les week-ends.
«Un bel été, le mauvais temps ne nous a pas pénalisé. En juillet, on a été un peu inquiète et les gens sont venus au restaurant. Pour l’hôtel, nous avons eu un taux de remplissage de 80 %. Ce sont généralement, des nuits étapes, mais on constate que certaines personnes sont venus passer un week-end en Haute-Marne pour deux à trois nuits.Ce sont des gens qui sont venus une première fois pour une nuit et qui reviennent», constatent Pauline Joannard et Clara Champonnois de l’hôtel-restaurant Les Voiliers.
«Le dynamisme de Langres y fait beaucoup aussi. Par exemple, un couple de personnes venaient tous les dimanches pour déjeuner avant d’aller au concert d’orgues de la cathédrale», commente Pauline Joannard.
Cette tendance est confirmée par Angélique Déchanet directrice du camping 5 étoiles de La Liez. «Maintenant, la Haute-Marne devient une destination de vacances notamment pour les Néerlandais. Le coût de la vie, de l’essence font que les gens n’ont plus envie et les moyens financiers pour descendre dans le Sud de la France», constate Angélique Déchanet. Une tendance que l’on retrouve ailleurs. «Je suis toujours prudent sur ce sujet. On nous avait annoncé un temps de séjour de 4,9 jours qui serait passé à presque 9 jours. C’est la tendance qui se confirme et c’est une bonne nouvelle. Il y a un effet parc national c’est évident», assure Thomas Corvasce, directeur de l’Agence d’attractivité.
Le camping de La Liez complet
Le camping de La Liez a effectué une belle saison. «De juillet à août, nous étions complets. Nous avons reçu 30 mobile-homes neufs et on ne savait pas ce que cela donnerait et cela s’est très bien passé puisqu’ils ont tous été loués. En revanche, ils étaient installés sur des emplacements camping. Nous avons été obligés de refuser des arrivées de dernière minute qui se sont rapatriées sur d’autres établissements comme celui de Bannes. Mais pour nous, en termes de chiffre d’affaires, c’est bien plus rentable», souligne la directrice. Le camping de La Liez au complet représente environ 650 personnes sur site.
«L’activité touristique autour du lac est liée en grande partie au camping», constate Brice Odin, patron du restaurant Ô Corsaire. «Dès que le mauvais temps était là, le service du midi s’en ressentait mais le soir alors que le soleil revenait on a eu des affluences énormes. On a fait en sorte de ne pas refuser pour rattraper ce que l’on ne faisait pas l’après-midi mais c’était compliqué», souligne Brice Odin.
Un point important, que l’on retrouvera l’année prochaine, c’est le manque d’eau du lac. «Certaines personnes ne sont pas venues pour cela», a-t-il constaté. «On a fait un gros mois de juin et globalement cette saison est meilleure que celle de 2021 et se rapproche de celle de l’an passé», explique Brice Odin.
Ph. L.
Le personnel, un point crucial
Un point que tiennent à souligner ces professionnels, c’est la chance d’avoir travailler avec des équipes solides. A l’heur où il est compliqué de constituer une équipe au complet, ces commerçants connaissent leur chance. «On a pu travailler car on avait une super équipe avec nous. Elle a tenu la route tout l’été, c’est important de le souligner», tient a faire remarquer Clara Champonnois. «On a vécu deux saisons compliquées et cette année on s’est entouré d’un équipe formidable. En revanche, on ne trouve plus de serveurs et de cuisiniers et cela m’inquiète pour l’avenir», ajoute Angélique Déchanet.