La librairie Larcelet à la fête à Saint-Dizier
COMMERCE. Ce samedi 15 avril, la librairie Larcelet participe à la Fête de la librairie indépendante, comme plus de 500 autres boutiques en France. L’occasion pour jhm quotidien de prendre le pouls d’un type de commerce souvent annoncé en déclin.
« Si on avait dû mourir, c’était il y a quinze ans. » Maxime Guéry, co-gérant de la librairie Larcelet, ne se fait pas trop de mouron lorsque l’avenir de son commerce face à la concurrence d’Amazon est évoqué. Point de dépérissement en vue, la santé des libraires indépendants – dont la fête organisée par l’association Verbes a lieu ce samedi 15 avril – semble être au beau fixe.
« Amazon n’est pas un concurrent pour nous, c’est comme demander au club de foot de Marnaval s’ils subissent la concurrence de Barcelone », sourit le libraire. « Ils font notre chiffre d’affaires annuel en sept minutes ! »
Pourtant, la disparition des librairies indépendantes n’est pas près d’arriver. Du moins, pas à Saint-Dizier. « Le secteur du livre est en bonne santé, c’est l’un des plus aidés en France, et tant mieux », se réjouit Maxime Guéry. Et puis, dans la cité bragarde, la librairie Larcelet ne souffre d’aucune concurrence – exception faite des grandes surfaces, qui ne proposent de toute manière pas les mêmes ouvrages.
Ambiance festive la librairie Larcelet
La Fête de la librairie indépendante est un bon moyen de montrer le dynamisme du commerce. Des ouvrages uniques (voir la photo) sont distribués gratuitement aux clients qui viennent acheter des livres ce samedi. « C’est aussi une manière de récompenser les clients fidèles, si quelqu’un qu’on voit quatre fois par mois vient et n’achète rien, il est fort possible qu’il reparte avec le livre », rassure Maxime Guéry.
La librairie Larcelet participe depuis plusieurs années à cette fête. Pas de quoi faire grimper la fréquentation du commerce, mais un rendez-vous tout de même important. « Sur cet événement, nous ne sommes pas dans une logique mercantile. Les gens ne viennent pas exprès pour ça, mais nous ne l’avons jamais conçu comme tel. Ce n’est pas une journée portes ouvertes d’une concession automobile », s’esclaffe le libraire.
Vers un trop-plein de librairies ?
Pour reprendre du recul sur le secteur, Maxime Guéry se satisfait du nombre record d’ouvertures de librairies indépendantes en France ces deux dernières années – 142 en 2022, 140 en 2021 – mais reste vigilant. « Il y a un tel emballement, que d’ici quelques années on risque d’assister à pas mal de fermetures », estime-t-il.
À Saint-Dizier, la passion pour les livres reste vivace. Comme des roses, normalement distribuées pour la Fête de la librairie indépendante. Maxime Guéry s’arrête : « On a oublié d’en acheter cette année ! »
Dorian Lacour
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