La Langrois Oscar Bischofberger aux championnats d’Europe de ski nautique
Il s’est envolé lundi 19 juillet pour la Grèce. Le Langrois Oscar Bischofberger a, en effet, appris qu’il était sélectionné en équipe de France pour participer aux championnats d’Europe. Un retour chez les Bleus par la grande porte… cinq ans après !
La dernière fois qu’Oscar Bischofberger, sociétaire du Club nautique de la Liez, a porté le maillot de l’équipe de France, le Langrois avait 21 ans. Il en a aujourd’hui 26. Cinq ans après, le Langrois retrouve les Bleus !
« C’est une bonne surprise », déclare heureux le Tricolore. Un bonheur bien légitime quand on sait qu’Oscar Bischofberger doit jongler entre son travail, « dans le milieu nucléaire », et le ski nautique. « Je suis à Tours et je m’entraîne tous les jours, tous les soirs, entre 19 h 30 et 21 h. C’est vrai que concilier travail et sport, c’est difficile. »
Mais quand on veut, on peut ! Certes, les journées du Langrois sont bien remplies, mais les efforts sont payants. La preuve, hier, il a pris la direction de la Grèce, pour participer aux championnats d’Europe, « en Open, la catégorie la plus haute. »
Une première pour Oscar Bischofberger, lui qui, jusqu’à maintenant, avait pris part à des compétitions, mais uniquement chez les jeunes, « jamais sur un Open. » Et Oscar Bischofberger d’ajouter : « là, il y aura les meilleurs européens », soit près de 200 participants. Qu’importe si des blessés chez les Bleus font que le Langrois a été appelé. S’il est sélectionné, c’est parce qu’il a le niveau. A lui, désormais, de saisir « cette opportunité. »
« Il faut que je fasse plus de 55 mètres au saut »
Après les entraînements officiels, mardi et mercredi, la compétition débutera jeudi, et ce jusqu’au dimanche. Avec quel objectif pour le Langrois ? « En fait, l’objectif m’a été donné par la Fédération française de ski nautique », répond Oscar Bischofberger. Et ce dernier d’expliquer : « dans une équipe, il y a cinq personnes et les quatre meilleurs résultats dans chaque discipline sont conservés. Je vais participer aux figures et au slalom, si quelqu’un tombe, mais la priorité est surtout sur le saut. Il faut que je fasse plus de 55 mètres pour pouvoir marquer un maximum de points et propulser l’équipe de France sur un podium. »
Le Langrois avait l’occasion de peaufiner les derniers réglages le week-end dernier, à Muret (Haute-Garonne), lors des championnats de France, mais le saut a été annulé. « Les conditions étaient particulières, avec des rafales de vent à 50 km/h et des vagues », déclare Oscar Bischofberger. « C’était trop dangereux. En plus, la Fédération a imposé un nouveau bateau, tricolore, expérimental, mais la vague est très grosse et le bateau ne réagit pas forcément comme le veut le skieur… »
« Il faut être sage, humble »
Autant dire que cette annulation, pour celui qui a malgré tout pris la deuxième place en slalom, avec trois bouées à 11 mètres, « devant de très bons skieurs », a plutôt été une bonne chose, d’autant plus que, comme le déclare le sociétaire du Club nautique de la Liez, « j’ai une petite blessure au genou et je compte mes sauts ! »
En Grèce, il devra être à 100 %, lui qui, aux entraînements, fait régulièrement plus de 55 mètres. Attention toutefois. Le but n’est pas de tout donner dès le premier essai, comme le relate le Langrois. « Les deux premiers sauts doivent être faits en “sécurité”, afin de ne pas tomber. Il faut être sage, humble. Le troisième saut, lui, est fait pour se faire plaisir et obtenir une bonne place en individuel. » Et oui, quand on est chez les Bleus, « l’équipe passe avant les résultats personnels. »
Oscar Bischofberger est tellement content de retrouver le groupe France, qu’il est prêt à tous les sacrifices, du moment que c’est pour le bien des Tricolores et qu’à l’arrivée il y a une médaille !
Yves Tainturier