La grande classe – L’édito de Christophe Bonnefoy
La classe. La grande classe. Le digne représentant de cette ligue des gentlemen extraordinaires immortalisée par le Septième art. Des acteurs, pour le coup. Mais Sean Connery, lui, n’était pas gentleman que lorsqu’il interprétait un rôle. Il avait ce charisme, cette classe naturelle, cette élégance qui passent par le regard, qu’un sourire à peine esquissé rend éclatants.
Sir Thomas Sean Connery, Ecossais au charme fou marié à une Française, aura marqué l’histoire du cinéma. La classe. Toujours. L’humour, souvent. James Bond, c’était – et ça restera – avant tout Connery. Il fut le premier à l’incarner sur grand écran. Indiana Jones, lui aussi d’une certaine façon, c’est également Connery. Pas d’aventurier incarné par Harrison Ford sans ce père farfelu, dans le troisième opus de la saga. On n’oubliera évidemment pas ces grands classiques qui, aujourd’hui encore, savent réunir plusieurs générations à chaque diffusion. Des chefs-d’œuvre : “Le Nom de la rose”, “Les Incorruptibles”, “A la poursuite d’Octobre rouge”, “L’Homme qui voulut être roi”… Fait rare : l’évocation de chacun de ces succès cinématographiques fait immédiatement apparaître dans un coin de notre mémoire, de manière quasi subliminale, le visage de Sean Connery. C’est dire, à quel point il sut entrer dans les personnages qu’il incarna. Une star ? Oui. Mais d’une grande simplicité. Un peu à l’image de ces grands rôles qui forgèrent sa légende, principalement sur la fin de sa carrière : entre grand sage qui a tout compris de la vie et professeur jamais avare d’un bon mot. La classe. L’humilité. Choses rares aujourd’hui.