La grande braderie de Langres retrouve sa force d’aimantation

La grande braderie de Langres a survécu au Covid. Mieux, elle a, samedi 27 août, pris sa revanche sur la peur, le risque, qui avaient entamé sa popularité l’an passé. On y est venu toute la journée. Ce flux régulier et bon enfant a fait de l’édition 2022 un bon cru. 

« La braderie a survécu au Covid, sans dommage ». En se portant même mieux, à entendre le président de l’Union des commerçants des industriels et des artisans (UCIA) Vincent Legendre. Pas un couac à déplorer dans cette journée des bonnes affaires, qui s’est dépliée « dans un esprit familial, qui veut que les exposants soient des commerçants ou bien des particuliers ou encore des professionnels ». Certes, on a vu moins de particuliers cette année. De bons connaisseurs de ce rendez-vous langrois incontournable attribuent ce léger fléchissement à la série de vide-greniers qui se sont tenus avant, tous azimuts alentour. Reste que, par flux réguliers, dès samedi 27 août, 9h, les visiteurs sont venus, sans discontinuer, excepté pendant la pause déjeuner, sur le créneau 13h-15h, pendant lequel leurs rangs se sont éclaircis.

Près de 130 exposants

« L’an dernier, les gens avaient peur. La braderie se fréquentait masquée… ». Ce samedi, Vincent Legendre se replonge quelques secondes dans un passé récent douloureux qui  faisait voir un ennemi dans son voisin. Et referme vite le dossier pandémie : la grande braderie de Langres 2022 a proposé aux chalands de chiner avec près de 130 exposants. Le principe de la gratuité des emplacements reste une bonne recette, l’autre règle qui consiste à ne pas avoir à réserver, aussi. Même si une petite poignée de commerçants « n’ont pas joué le jeu », des particuliers ont en effet regretté qu’il y ait « quelques trous » dans les alignements de stands parce que lesdits commerçants avaient fait savoir qu’ils allaient occuper l’espace devant leurs vitrines… et qu’ils ont failli à leur annonce. L’UCIA va s’atteler à ce qu’à la prochaine édition, ils puissent « demander simplement un accès à leurs boutiques », sans monopoliser une place pour n’y rien faire… quand elle pourrait, comme c’était le cas samedi, servir.

5 sur 5 côté sécurité

« Nous avions travaillé la sécurité avec la sous-préfecture ». Des gendarmes ont ainsi été mobilisés pendant tout le rendez-vous, et une auxiliaire de la police municipale a été présente jusqu’à 14 h. D’aucuns ont ronchonné quand deux véhicules de touristes se sont retrouvés à circuler à la vitesse d’escargots rue Diderot ? C’était oublier qu’ils étaient autorisés à rejoindre leurs hôtels. Aussi, les six jeunes gens de l’EPIDE encadrés par deux formateurs, qui étaient en charge de « la gestion des flux des véhicules de secours  », sont intervenus pour faire progresser les deux voitures tout doucement, avant qu’elles se garent. L’équipe de l’EPIDE avait d’ailleurs aussi dû agir le matin car des obsèques étaient célébrées à l’église Saint-Martin. 

Enfin, l’UCIA avait un ange sur l’épaule samedi, Vincent Legendre s’en réjouit : « la température était idéale » pour déambuler. Selon l’expression actuelle consacrée, « toutes les cases étaient cochées » pour que la grande braderie 2022 connaisse la « très belle fréquentation  » constatée.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr