Halle sportive : on en sait plus sur ce projet à 7,5 millions d’euros
Le sujet n’était pas à l’ordre du jour, mais les élus ont profité du conseil municipal, jeudi 28 septembre, pour présenter la future halle sportive qui doit remplacer l’ancien Décathlon dans trois ans. Un projet qui se veut ambitieux et ouvert à tous.
Il en avait des choses à dire, Quentin Brière, jeudi 28 septembre, en préambule de la séance du conseil municipal. Une réunion qui s’est déroulée en l’absence remarquable et remarquée de l’ensemble des élus d’opposition. « Ceci n’est pas une réunion de majorité », a d’ailleurs malicieusement lancé le maire.
Dommage, il avait pourtant deux annonces à faire, qui auraient certainement fait réagir quelques élus du camp d’en face. Rapidement abordée, la première concerne l’adaptation nécessaire du CCAS au contexte actuel d’accroissement des difficultés sociales et économiques des Bragards. Un sujet cher à Jean-Luc Bouzon, élu communiste, qui réclame une hausse du budget de cette structure depuis des années.
« On ne fait pas comme la plupart des autres villes, on ne met pas ça en périphérie. »
La seconde, en revanche, a été plus longuement présentée. Et là encore, l’opposition aurait sans doute eu des choses à dire, puisqu’il s’agit du projet de halle sportive, qui doit être créée sur le site de l’ancien Décathlon. Un équipement que le maire souhaite « hors norme, pour les clubs et pour tous les Bragards ». « On ne fait pas comme la plupart des autres villes, on ne met pas ça en périphérie. Cette halle sportive sera idéalement située, à deux pas du centre-ville et des équipements de loisirs existants », s’est réjoui Quentin Brière, avant de céder la parole à Mokhtar Kahlal, pour une présentation plus approfondie.
Une halle sportive de 5 000 m2
« Ce soir, je ne suis pas embêté par certaines personnes, donc je peux développer tranquillement », a lancé l’adjoint à la Jeunesse et aux Sports, allusion à peine masquée à Jean-Luc Bouzon. « Actuellement, nous avons un bâtiment de 3 200 m2. Nous allons construire une extension de 1 800 m2. Le tout complété d’un espace extérieur naturel de 15 268 m2. » Voilà pour les chiffres.
Pour le reste, il est encore trop tôt pour savoir à quoi ressemblera cette halle sportive. Sur les 52 agences d’architectes qui ont candidaté, trois ont été retenues et l’une d’elles doit être sélectionnée d’ici à la fin de l’année. Mais Mokhtar Kahlal a tout de même pu présenter ce que la Ville attend d’elles.
Trois clubs en résidence
« On veut donner une certaine chaleur à ce bâtiment, avec un hall vitré qui invite les gens à entrer. Il y aura aussi un espace bar, un lieu de convivialité, qui manque souvent dans nos équipements actuels. » Si la Halle sportive se veut accessible à tous les citoyens, trois clubs bragards y installeront leurs activités : l’UJB Escrime, le CSB Tir et le Rayon sportif bragard gymnastique. Trois associations aujourd’hui hébergées dans des équipements trop petits et trop vétustes.
« Grâce à cette halle sportive, ils pourront développer de nouvelles disciplines comme le tir à l’arbalète, le CrossFit, le baby gym et le trampoline-tumbling », a détaillé Mokhtar Kahlal. Une école de tir pourrait aussi voir le jour et la section handisport de l’UJB Escrime se développer. Côté compétitions, la Halle sportive veut frapper fort, en accueillant des épreuves départementales pour le tir sportif, régionales pour escrime et nationales pour la gymnastique !
Une halle connectée
Au-delà de ces trois associations, des espaces seront ouverts au plus grand nombre : deux salles multisports en accès libre (badminton, hand, volley, futsal, basket…), une salle de squash, des espaces ludiques et sportifs et des espaces de convivialité en extérieur. Le tout 100 % connecté ou presque, avec des caméras pour filmer ses performances, des tablettes, des QR Codes, des filets ou des paniers qui descendent automatiquement à la demande…
Un projet à 7,5 millions d’euros hors taxes
« On a fait le choix de certains partis pris architecturaux », complète Quentin Brière. « On veut des espaces ouverts sur l’extérieur, pour que quand on passe en voiture, on voit les sportifs à l’intérieur. » Des contraintes inévitables aujourd’hui ont également été fixées aux architectes : maîtrise des coûts de fonctionnement, de la consommation énergétique, une aération sans climatisation, de la végétalisation…
« On demande un peu l’idéal et on sera prêt à assumer d’éventuels surcoûts qui seraient liés à ces questions ». Espérons tout de même que le budget n’explosera pas trop, l’ensemble étant déjà estimé à 7,5 millions d’euros hors taxes, dont 6 millions d’euros rien que pour le chantier. Ouverture espérée en septembre 2026, après 18 mois de travaux.
P.-J. P.