La future halle sportive dans les starting-blocks

Une fois le budget voté, la Ville va réhabiliter le site de l’ancien Decathlon pour en faire un lieu de pratique sportive partagée entre associations locales et libre accès. Les discussions sont en cours pour déterminer les futures disciplines proposées.

Lundi 9 janvier à l’occasion du retour en grande pompe de la cérémonie des vœux, le maire de Saint-Dizier Quentin Brière a fait le tour des projets de l’année. Un projet en lien avec le monde sportif va s’enclencher en 2023 : la réhabilitation du site de l’ancien Decathlon. Le sujet a déjà été évoqué le 15 décembre dernier, lors du dernier conseil municipal. Lors du débat d’orientations budgétaires, la somme de 400 000 € était évoquée en vue de créer cette future halle sportive.

Cette volonté s’inscrit dans le cadre du Schéma directeur des équipements sportifs de la Ville. Un équipement est concerné chaque année : « Il y a eu le terrain de paddle, la salle de boxe à Vergy, le pumptrack, la halle d’athlétisme », énumère Mokhtar Kahlal, adjoint aux Sports et à la Vie associative. Et donc prochainement ce qui était connu comme l’ancien centre de vaccination.

Lieu de vie

« La salle sera divisée en deux parties : une pour le tissu associatif local, l’autre pour la pratique sportive en libre accès », détaille . Avec 20 000 m² de foncier et 3 600 m² de surface couverte, il y a du potentiel. Pour faire de cet espace « un lieu de vie et de rencontres », notions chères à l’élu bragard, l’idée est de l’optimiser au maximum, en proposant une multitude d’activités.

L’heure est aux discussions avec les associations locales : « Il y a une liste d’attente. Mais il faut voir également ce qui est possible techniquement, que tout puisse s’imbriquer », souligne l’adjoint. Par exemple, la hauteur de plafond (5 mètres) peut compliquer le développement de certaines disciplines. Des outils numériques comme les marquages lumineux, sont envisagés : il suffit de sélectionner le sport voulu pour que les limites du terrain soient projetées au sol.

Pour la partie en libre accès, pourquoi pas « des sports de raquette, de balle, du badminton, voire du squash ». L’idée est de proposer des activités originales, ouvertes à tous. L’adjoint aux Sports pense notamment au tekball, « c’est comme du ping-pong, mais sur une table incurvée avec un ballon ». En extérieur, des éléments de parkour tiennent la corde.

Pour 2025

Une fois l’offre finalisée via des croquis détaillés d’ici cet été, le deuxième semestre de l’année 2023 sera consacré au concours d’architecte et à l’appel d’offres. Le projet a toutefois pris du retard et ne pourra être terminé d’ici les Jeux olympiques ; la faute notamment à la présence en son sein du centre de vaccination, de mars 2021 à avril 2022. « Cela fait partie de l’héritage des JO. Je préfère que l’on prenne notre temps et d’avoir un bel équipement pour les 20 prochaines années plutôt que de se précipiter », conclut Mokhtar Kahlal.

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

Quelle attente des jeunes ?

Dernièrement, en juin puis en août, le site a accueilli des shows de basket (voir l’encadré) et de monster truck. Ce côté « activités urbaines » a bien plu aux jeunes, essentiellement des lycéens que nous avons interrogés, lesquels verraient bien des espaces de parkour, mais aussi « un skatepark à l’ancienne », « un city-stade », voire « un circuit pour voitures télécommandées ».

A l’intérieur, les opinions varient entre les classiques futsal, basket-ball, handball, badminton, tennis-de-table, ou moins fréquents, les jeux sur cible comme les fléchettes et la sarbacane. Un passionné de sports d’hiver rêve d’une patinoire pour les sports de glisse, tout en sachant que « ça paraît impossible ». Un fan de fonte espère « des appareils de musculation quand il fait trop froid pour aller à côté du pumptrack ».

Et pourquoi pas le Sepak Takraw ? Un sport d’Asie du sud-est (la phrase signifie « donner un coup de pied »), similaire au volley-ball, mais qui se dispute sans les mains ni les bras. C’est juste une idée, au cas où.