La FSU réagit aux 19 postes menacés en Haute-Marne
Le syndicat d’enseignants FSU réagit aux 19 suppressions de postes annoncées à l’échelle de la Haute-Marne pour al rentére de septembre 2024.
Quatre-vingt-dix postes en moins dans l’académie de Reims pour le premier degré à la rentrée 2024, des réformes de l’enseignement professionnel et du collège qui se poursuivent contre l’accord des principaux acteurs, des conditions de travail dégradées, un statut qui disparaît au profit de parcours individualisés et de primes au mérite : « Voilà le paysage de l’Éducation nationale dans lequel les personnels tentent de garder la motivation et de préserver le sens de leur métier », écrivent les représentants FSU dans un communiqué adressé aux médias.
« Pour la Haute-Marne, 19 suppressions de postes sont annoncées pour la rentrée 2024. C’est le plus gros retrait de postes depuis dix ans (-10 en 2014, -15 en 2018 et 2023). En deux ans, autant d’emplois supprimés dans le premier degré qu’en six ans (entre 2017 et 2022). »
D’après la FSU, ces suppressions de postes impactent les résultats des évaluations nationales. « Sur le terrain, le manque de moyens se fait sentir, notamment avec les classes non remplacées durant la période hivernale dans le premier degré et contribue au mal-être des enseignants qui ne disposent pas des conditions nécessaires au bon déroulement de leurs missions auprès des élèves », reprennent les représentants.
Consolider les fondamentaux
A leur sens, les changements imposés au collège au fil des années n’améliorent pas le système éducatif. Le volume horaire qui diminue toujours plus ne permet plus de traiter le contenu des programmes. Le temps d’assimilation des connaissances et des méthodes est extrêmement long, et les élèves ont besoin d’entraînement et de pratique. Les groupes de niveaux en français et en maths, le dispositif « Devoirs faits » et les remplacements de courte durée ne parviendront pas à consolider et à stabiliser les fondamentaux nécessaires.
« Le collège réformé par le gouvernement Attal sera un collège déstructuré et encore plus inégalitaire qu’il ne l’était déjà. Les élèves issus de milieux défavorisés et les élèves en difficultés scolaires sont les grands perdants de ces vagues de réformes successives jamais évaluées mais toujours dirigées vers des objectifs de rentabilité menant à la précarisation des emplois, à la dégradation des conditions de travail des personnels et des élèves. »
Une journée de mobilisation intersyndicale est prévue le 1er février pour l’Éducation.