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La forêt communale se réinvente à Chaumont

La maire et son adjoint chargé de l’environnement et de l’énergie ont participé à la plantation.

Environnement. Ce jeudi 10 mars, l’opération de reboisement de la forêt communale du bois Perron a été inauguré. Sous la supervision de l’Office Nationale des Forêts, les élèves de l’école primaire Herriot ont planté les premiers arbres de la parcelle qui s’étendra sur 25 hectares.

L’opération de reboisement de la forêt communale du bois Perron a été lancée ce jeudi 10 mars. Une cinquantaine d’élèves de l’école primaire Herriot a posé les premières pierres de l’édifice, supervisé par de l’Office Nationale des Forêts (ONF) et en présence de Chrisitine Guillemy, maire de Chaumont, de son adjoint chargé de l’environnement et de l’énergie, Pierre Etienne.

Plusieurs essences vont être plantées, une stratégie bien différente de la gestion précédente (voir encadré). Le choix des espèces a été réfléchi pour leur capacité à résister à de fortes chaleurs. Ont été choisis des cèdres de l’Atlas – massif montagneux d’Afrique du Nord -, des sapins de Bornmuller – issus de Turquie -, des sapins Douglas, des chênes sessiles et des érables sycomore. Les deux premières espèces ont notamment été sélectionnées pour leurs racines qui pénètrent les sols en profondeur pour capter l’humidité lorsque les terres sont sèches.

Néanmoins, la maire de Chaumont rappelle : « On ne sait pas comment les choses seront dans vingt ans. Vingt ans c’est long pour appréhender et estimer l’évolution du climat, mais court pour la vie d’un arbre. Alors on tâtonne un peu ».

Les élèves de CM2, de grande section et de moyenne section de l’école Herriot étaient mobilisés.

« Pour nos petits-enfants »

Au total, 36 000 arbres vont être plantés sur 25 hectares. Au niveau financier, chaque arbre coûte 4 €. La moitié du prix va pour la plantation, l’autre moitié pour l’entretien. Cela représente un budget d’environ 145 000 €. Sur cette enveloppe, 80 % est pris en charge par l’Etat et les 20 % par la ville.

Cet investissement est avant tout économique. En effet, le bois Perron est consacré à la production bois, ce qui n’est pas le cas de toutes les forêts communales. « Les collectivités sont là pour approvisionner leur filière bois », souligne Thierry Chretiennot, le responsable à l’ONF de l’unité territoriale de Chaumont.

Ce n’est pas la municipalité initiant la plantation qui en profitera. « La décision qu’on prend aujourd’hui on la verra pas, on la prend pour le territoire », rappelle Christine Guillemy, le maire de Chaumont. Elle poursuit : « Nous ne plantons pas ces arbres pour nous, mais pour nos petits-enfants, arrière-petits-enfants, arrière-arrière-petits enfants ». En effet, dans une moyenne générale, un arbre peut être exploité après 35 ans d’existence. Autre chiffre moins adapté à une forêt commerciale, elle commence à se renouveler naturellement après 120 ans.

Chaque enfant de l’école primaire Herriot issus de classes de CM2, de grande section et de moyenne section a planté quatre arbres. L’occasion a également été pour les membres de l’ONF de présenter aux jeune élèves leur métier et le parcours à suivre pour occuper de tels postes : des études scientifiques axées sur les sciences et les mathématiques.

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

La folie de l’épicéa

Plantée en 1965, la précédente forêt composée uniquement d’épicéas aurait dû être coupée en 2030. Spoiler : sa fin a été avancée. En effet, le bois a été entièrement ravagé en 2019 à la suite d’une invasion parasitaire de scolytes. Cette espèce d’insectes se reproduit en pondant des œufs dans des galeries creusées dans l’écorce des arbres. La chaleur étant particulièrement propice à leur reproduction, les trois derniers étés caniculaires leur ont été bénéfiques au détriment des épicéas.

Cet engouement de l’épicéa s’explique par une volonté gouvernementale d’indépendance envers les pays du Nord. Thierry Chretiennot, le responsable à l’ONF de l’unité territoriale de Chaumont explique : « L’épicéa est utilisé dans le bâtiment, en menuiserie, pour faire des poteaux électriques, mais aussi pour produire les sapins de Noël ».

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