La FFF acte la relégation de Sedan en Régional 1
Le Comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) a décidé, jeudi, de ne pas suivre l’avis favorable du CNOSF concernant Sedan, actant la rétrogradation du club en Régional 1 (sixième division).
« Le Comité exécutif (Comex) de la Fédération Française de Football, réuni ce jeudi 3 août en séance, a pris la décision de ne pas donner une suite favorable à la proposition du conciliateur concernant le CS Sedan Ardennes », peut-on lire dans un communiqué.
En fin d’après-midi, le maire de Sedan Didier Herbillon (divers gauche) a indiqué que le club déposerait un recours auprès du tribunal administratif.
La décision du Comex condamne sans doute les espoirs du club ardennais, qui a terminé septième de National 1 (troisième échelon) lors de la saison écoulée, avant d’être rétrogradé en N2 à l’issue d’une première audience devant la DNCG, gendarme financier du football français, puis exclu des championnats fédéraux en appel.
Lundi, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) avait pourtant appelé la FFF à reconsidérer la rétrogradation administrative du club en passe d’être repris par un groupe d’investisseurs mené par le banquier d’affaires rémois Guy Cotret, ancien président d’Auxerre et du Paris FC, et par le président des Girondins de Bordeaux Gérard Lopez.
Ces investisseurs seraient prêts à racheter les parts de l’actuel président Marc Dubois et à résorber la dette de 900 000 euros.
« Notre projet est refusé. C’est une décision incompréhensible, a déclaré Francis Roumy, président du club et très investi dans son sauvetage. L’équité sportive n’est pas du tout respectée. Je suis très déçu après l’énorme travail qu’on a fourni. C’est dommageable car on avait déjà formé un groupe pour démarrer la saison et on a laminé notre projet sans connaître la moindre explication. »
Le Club Sportif Sedan Ardennes n’a pas encore réagi à cette décision du Comex, qui pourrait engendrer un dépôt de bilan. Club fondé en 1919, le CSSA avait déjà connu une crise majeure en 2013, lorsqu’il avait été placé en redressement puis en liquidation judiciaire avant d’être repris par Marc Dubois.