La Fête sans frontière a 50 ans
Son cinquantenaire sera fêté dimanche 16 janvier dans le respect des règles sanitaires du moment.
En 2021, à cause de la pandémie, elle n’a pas eu lieu. Cette année, la Fête sans frontière aura bien lieu. Ce sera dimanche 16 janvier. Mais attention, vu le contexte sanitaire, il n’y aura que la messe, célébrée en l’église Saint-Pierre à 10 h 30. Donc pas d’apéritif ni de repas partagé. Ce sera quand même une Fête sans frontière puisque au cours de la célébration, il y aura les interventions des communautés chrétiennes présentes (vietnamiennes, africaines, tamoules, européennes).
Qu’est-ce que la Fête sans frontière ? Lorsque la France était encore au temps des “trente glorieuses”, elle eut besoin d’une main-d’œuvre nombreuse et fit venir des travailleurs de ses pays voisins immédiats Portugal et Espagne. D’abord des hommes, puis leurs femmes. Ils firent souche à Bar-sur-Aube et constituèrent une main-d’œuvre dans les usines de la région et principalement à la Finition du siège où il y eut à l’époque plus de 1 000 salariés. Pour que cette population immigrée soit rapidement intégrée, on eut l’idée, il y a 50 ans, de rassembler, Français de souche et populations émigrées, lors d’une fête que l’on appela Fête sans frontière sans “s” à frontière pour bien montrer qu’il n’y en avait pas entre les différentes communautés.
La fête commençait (et commence toujours) par une messe qui fut célébrée d’abord sous les Halles puis, depuis une dizaine d’année à la salle de spectacles. A l’issue de la messe, un apéritif puis un repas en commun avec partage de mets apportés par les communautés présentes. Un après-midi festif avec jeux, danses et musiques des pays différents. Chaque année, la Fête sans frontière sera attendue avec impatience et aura un grand retentissement, d’abord auprès des chrétiens (l’évêque de Troyes est venu à plusieurs reprises) ensuite auprès des autres populations constituant une autre immigration, les populations musulmanes du Moyen-Orient (Turcs) et d’Afrique (Maghrébins). Au repas partagé affluèrent les spécialités turques, africaines, d’autres musiques et d’autres coutumes. Véritables partage et brassage des populations. Mais cette année, pas de bon couscous, de bons nems… Hélas !