La Fête nationale du Québec s’exporte à Langres
ANIMATIONS. Sur initiative de l’association Langres-Montréal-Québec, le square de la place Jeanne-Mance accueillera, ce samedi 25 juin, une grande « Fête du Québec et de Jeanne Mance », au lendemain de la Fête nationale du pays québecois. De nombreuses surprises seront au menu.
Quel autre choix que le square de la place Jeanne Mance ? Lorsque l’association Langres-Montréal-Québec a décidé, il y a déjà plus de deux ans, d’organiser une grande « Fête du Québec et de Jeanne Mance », le seul élément qui n’ait même pas été discuté par les administrateurs est son emplacement. Il allait évidemment de soi, autour de la statue de la cofondatrice langroise de la cité de Montréal. Pour le reste, c’est un travail titanesque qui a été mené par les adhérents de l’association.
« Nous avons décidé, il y a deux-trois ans, de créer un nouveau type de manifestation, plus familiale, pour changer un peu de nos activités culturelles, des conférences, etc. », se remémore Jean-Paul Pizelle, le président de Langres-Montréal-Québec / Centre culturel Jeanne-Mance. « Il y avait au moins quatre personnes particulièrement motivées pour l’organiser, pour y travailler pleinement, alors nous avons décidé d’y aller ! ». Initialement, l’événement devait voir le jour l’an dernier, mais la pandémie désormais bien connue de Covid-19 en a finalement décidé autrement. Ce n’était que partie remise. Décision a été prise, pour cette année 2022, d’organiser la Fête ce samedi 25 juin. « Il était évident qu’il fallait le faire un samedi pour attirer du monde. Et là, c’est au lendemain de la saint Jean-Baptiste, fête nationale du Québec, célébrée le 24 juin. Nous nous sommes dit que ce serait donc une très bonne date », résume le président Pizelle.
A la découverte de la maison natale de Jeanne Mance
De nombreuses animations seront au menu des festivités, qui se dérouleront de 14 h à 18 h. Cheville ouvrière de l’organisation, Monique Béchereau, membre du conseil d’administration de l’association, explique que « l’idée de la fête est bien sûr de faire connaître encore davantage Jeanne Mance, mais aussi notre association ». De nombreux stands parsèmeront le square Jeanne-Mance, avec beaucoup d’animations volontiers familiales. « Les associations Libre cours et C’B.E.A.U proposeront une exposition de dessins, ainsi qu’un « stop motion » », annonce Monique Béchereau, qui évoque également des jeux, notamment de chercheurs d’or, mis en place par « American Way Riders », un atelier de contes pour enfants par Pascal Poinsenot et Dominique Cheval, une tombola, un quiz, ou encore une intervention musicale de la chorale La Chanterelle. La petite restauration pourra être assurée, grâce au prêt du matériel consenti gracieusement par l’association La Vallée de La Bonnelle, que Monique Béchereau remercie chaleureusement.
« Nous aurons également le président de Lorraine Québec qui apportera toute sa panoplie de jeux québecois à découvrir en famille, une petite librairie, autour du Québec et de Jeanne Mance, mise en place par « L’Antre de livres » et des expositions photos qui seront disséminées aux quatre coins de la place », liste Jean-Paul Pizelle, qui annonce également des visites guidées de l’exposition « Le rayonnement de Jeanne Mance à Langres depuis 1932 », en place à la médiathèque Marcel-Arland depuis le 18 juin, et qui se tient jusqu’au mercredi 29 juin inclus (lire par ailleurs).
Enfin, une ultime surprise sera proposée aux Langrois, avec deux visites guidées, à 16 h 30 puis 17 h 30, de la maison natale de Jeanne Mance, au 11 rue Barbier-d’Aucourt, avec l’aimable autorisation du couple Mercey, propriétaire de la demeure. Une inscription préalable est requise pour ce dernier événement.
N. C.
1932, la date charnière méconnue pour Jeanne Mance
En parallèle de la Fête du Québec attendue ce samedi 25 juin, l’association Langres-Montréal-Québec et la médiathèque Marcel-Arland proposent, depuis ce samedi 18 juin et jusqu’au mercredi 29 juin inclus, une exposition consacrée au « rayonnement de Jeanne Mance à Langres depuis 1932″. Jean-Paul Pizelle, président de l’association, et Emmanuelle Tisserand, médiatrice culturelle, ont œuvré en commun à la mise en place des vitrines, qui abritent de nombreuses archives méconnues. « Le 18 juin, ce n’est pas que l’appel du Général de Gaulle. C’est aussi l’appel des étoiles à Jeanne Mance, qui les a rejointes le 18 juin 1673, date de son décès », a lancé Jean-Paul Pizelle, à l’occasion de l’inauguration de l’événement, samedi dernier.
Le choix de la date de 1932 comme point de départ, quant à lui, n’est évidemment pas le fruit du hasard. La chose est aujourd’hui très méconnue, tant l’origine langroise de Jeanne Mance fait maintenant partie de l’Histoire de la cité, mais cette origine n’est longtemps pas allée de soi. Pendant des siècles, le consensus historique faisait de Nogent-en-Bassigny la ville natale et de jeunesse de la cofondatrice de Montréal. C’est finalement un historien langrois bien connu, le chanoine René Roussel, qui, en 1932, met la main sur des archives municipales et diocésaines rapportant la naissance de Jeanne Mance, et documentant sa jeunesse en terre lingonne. L’historienne québécoise Marie-Claire Dévoluy, auteur de la première biographie de référence, confirmera ensuite définitivement les découvertes du chanoine Roussel.