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La crainte du pire – L’édito de Christophe Bonnefoy

Ça commence, d’une certaine manière, par une simple pièce. Puis la maison. Et le quartier. La ville. Puis une région. Et enfin, un pays, voire un continent. D’une gestion presque au cas par cas, on arrive, quelques semaines après l’apparition du Coronavirus, à un glissement inquiétant du vocabulaire et à un confinement à grande échelle. Pour résumer, d’une épidémie avérée à une pandémie probable.

En France, la crise semble avoir été plutôt bien gérée et la maladie contenue jusqu’à aujourd’hui. Mais c’est désormais l’OMS qui tire la sonnette d’alarme, entre avertissement et, quasiment, aveu d’impuissance. « Le monde doit se préparer à une éventuelle pandémie ». Autrement dit, les suspicions au départ isolées pourraient apparaître de manière exponentielle, sur une très large zone géographique.

Symbolique, la situation en Italie. Une simple alerte devient désormais affaire d’Etat. Et l’affaire des pays voisins, par la même occasion. Qui peut décemment affirmer qu’il suffirait de fermer les frontières pour faire barrage au Covid-19, nouveau nom du virus ? On nous avait affirmé, en son temps, que le nuage de Tchernobyl ne passerait pas la frontière. Plus c’est gros…

Toute la difficulté, chez nous comme ailleurs, est de prendre le problème à bras-le-corps, mais sans affoler non plus les populations. Compliqué, alors que le virus n’a pas encore livré tous ses secrets et qu’il devient périlleux d’affirmer pouvoir rapidement le réduire à néant.

Pour l’instant, on n’a heureusement assisté à aucune scène de panique. Pas de supermarchés dévalisés en vue d’un confinement qui dure. Mais économiquement, le mal est déjà énorme. Les marchés prennent de plein fouet les effets du virus. Ce sont surtout eux qui s’affolent. Trouver le vaccin, ça sera sauver des vies. Evidemment. Mais aussi, d’une certaine manière, préserver les entreprises.

 

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