La commune de Bologne en mode « arrêt » en Haute-Marne
Vie municipale. Depuis le retrait des délégations au maire lors du dernier conseil municipal de Bologne, la situation a très peu évolué. Les élus sont dans l’attente de la décision de Francis Hasselberger quant à son avenir. En attendant, la municipalité est en panne.
« Un contexte absurde. » C’est ainsi que Maxence Lemoine définit la situation de la commune de Bologne deux semaines après le conseil municipal extraordinaire du 28 janvier dernier. Il est conseiller municipal et, avec Denis Dormoy, un autre conseiller, ils ont adressé, le 10 février, un état des lieux aux élus et plus particulièrement au maire. Ils expliquent qu’une délibération intitulée “Retrait des délégations du conseil municipal au maire” a été votée à la majorité de 15 voix sur 19. Or, « dans le compte rendu transmis par le maire, il est indiqué une simple “ révision des délégations” ». Pour eux, ce terme est erroné. De plus, il manque le numéro de la délibération et ils s’interrogent : « la publicité de cette délibération a-t-elle été faite et transmise à la préfecture ? »
Entendre les conseillers
Denis Dormoy précise que cette délibération prive le maire de toutes décisions dans la gestion courante de la commune. Il prévient : « Vous devez donc réunir le conseil municipal régulièrement afin de délibérer et prendre les décisions utiles et nécessaires au bon fonctionnement de la collectivité locale. ». Et il va plus loin en s’adressant à Francis Hasselberger : « mais encore une fois vous ne semblez pas vouloir entendre vos conseillers municipaux. Votre immobilisme est intolérable au regard de votre fonction. Vous êtes de moins en moins présent à la mairie, vous ne participez plus aux réunions des maires délégués et adjoints. Vous ne participez plus aux réunions de l’Agglo de Chaumont pour laquelle vous préférez donner procuration à l’un des vice-présidents plutôt que vous faire remplacer par l’élu suppléant de Bologne. »
Les élus demandent au maire de ne pas laisser la commune de Bologne dans cette situation de blocage face aux échéances des prochains mois. Ils citent l’arrêté des comptes administratifs et de gestion, les affectations de résultats, les orientations budgétaires notamment en matière d’investissement pour le budget primitif et les projets de la médiathèque, des travaux de la dernière tranche de la rue de la République, du chauffage de la salle des fêtes, de la mairie et de la future médiathèque, la réfection du logement de Roôcourt-la-Côte…
Chemin de la raison
Denis Dormoy précise qu’aucun projet n’a été lancé depuis maintenant 20 mois et que le maire persiste dans son inaction. « Pour preuve, cela fait déjà quinze jours que le vote quasi unanime, vous a montré la voie, nous attendons de vous que vous preniez au plus vite le chemin de la raison. »
Contacté par le JHM Quotidien, Francis Hasselberger répond qu’il fera connaître sa décision (qu’il a déjà prise) avant la fin du mois de février. Dans l’impasse dans laquelle il se trouve, il se fait peu de doute sur sa future démission (et celle de la directrice générale des services).
Le conseil devra alors trouver un nouveau maire parmi les élus. Maxence Lemoine et Denis Dormoy font office de favoris. Il devra alors relancer les affaires courantes et, surtout, sortir son premier budget. Une tâche toujours compliquée.
Frédéric Thévenin
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