La clim’ : une solution bientôt incontournable ?
Chaque année en France, les températures grimpent et avec elles, environ un million de climatiseurs sont vendus. Le marché de la climatisation est à la hausse aussi en Haute-Marne. Des professionnels du secteur confirment. Et martèlent qu’elle va devenir un indispensable.
Quand le thermostat d’ambiance grimpe, que l’inconfort devient récurrent, les téléphones des spécialistes du froid s’affolent. Quasi généralisées dans le Sud de la France, les climatisations ont la cote aussi en Haute-Marne. « A partir du mois de mai, le planning est surchargé« , convient Pierre-Louis Noël, chez EC52 à Chaumont. « On ne démarche pas, on n’a même pas besoin de relancer les devis. Il ne faut pas se leurrer : la climatisation va devenir un indispensable« .
Et cet été n’a pas dérogé à la règle. « Il y a eu de fortes chaleurs dès la fin du mois juin, ce qui a bien lancé la saison« , confirme Franck Paillot d’Electro 2000, à Saint-Dizier. « C’est une très bonne année, qui confirme la demande à la hausse ces dernières années« . Avec le télétravail, le confort thermique serait même devenu prioritaire, et ce malgré un coût d’installation relativement élevé, autour de 2500€. « Avec les fortes variations de températures, les gens peinent à s’adapter, et se tournent vers la climatisation« , ajoute Mathieu Salzard, gérant de l’entreprise Etnair à Chaumont.
« C’est une solution économique »
Si le système a ses détracteurs, pour des motifs écologiques notamment, il séduit donc quand même de plus en plus. « Le rapport énergie consommée pour énergie produite est de un à quatre. C’est donc très rentable, d’autant plus que la pompe à chaleur -réversible l’hiver- permet d’économiser de l’énergie par rapport au chauffage électrique« , explique Mathieu Salzard. « On nous parle de pollution mais l’argument ne tient pas. D’abord, la climatisation est un circuit fermé, qui ne rejette donc pas de gaz. Quand bien même il y aurait une fuite, des progrès technologiques ont permis de remplacer le gaz, désormais quatre fois moins polluant que le précédent« , poursuit Pierre-Louis Noël.
Prisée par les propriétaires de maison, la climatisation rencontre en revanche des freins vis à vis des copropriétés, qui tolèrent mal ce genre d’installation. « On se heurte à de grosses réticences, pour des questions de vibrations et de bruit qui n’existent pourtant pas« , indique-t-on chez EC52. Pourtant, il l’assure : « Avec l’augmentation des charges, la climatisation en appartement va se généraliser car c’est une solution économique. En trois ou quatre ans, l’installation est amortie et les factures s’en ressentent« .
Solène Clausse et Delphine Catalifaud