La chenille processionnaire traitée au lac de La Liez
La présence de la chenille processionnaire a été constatée sur les chênes qui bordent le lac de La Liez à Peigney. Une société spécialisée a été appelée lundi 28 juin afin de les éradiquer.
Leur présence a été constatée à la mi-juin. Les chenilles processionnaires du chêne se rappelaient à notre souvenir, malheureusement. La chenille processionnaire continue son invasion. Depuis deux ans, elle est signalée par des promeneurs autour de lac de La Liez. Et son invasion est arrivée cette fois, de façon massive, dans les zones de forte affluence.
En effet, depuis l’école de voile jusqu’au Club nautique de La Liez, de nombreux chênes bordent le rivage. Et malheureusement, pas un seul n’a été épargné par la colonisatrice. Pas moins de 63 arbres ont été comptabilisés. Cela serait sans conséquence si elle n’avait pas la fâcheuse habitude de lâcher dans l’air de très minuscules poils… urticants.
Destruction avec un chalumeau
L’environnement en est saturé. Les premiers touchés sont les personnes qui travaillent à leur proximité. Que ce soient les employés du Lake Park, les bénévoles de Club nautique de La Liez et ceux de l’école de voile, les piqûres sont nombreuses. D’autant que pour limiter leur propagation, les cocons les plus accessibles ont été brûlés et parfois sans véritable protection.
Mais face à l’urgence de la situation, il fallait prendre les chenilles en contre-attaque. Car beaucoup de cocons sont disposés non en hauteur sur des branches, mais à hauteur d’homme sur le tronc. Un véritable danger notamment pour les chiens qui peuvent s’y frotter…
Cocons à hauteur d’homme
Aussi face à cette urgence qui pourrait contrarier la fréquentation du site, le Pôle d’équilibre territorial et rural du Pays de Langres (PETR) a fait venir hier une société spécialisée. Celle-ci est connue puisque c’est elle qui a réussi à repousser l’envahisseur sur le solarium du lac de La Vingeanne. La présence de la chenille processionnaire était si importante que le PETR n’avait pas eu d’autre alternative que d’interdire aux estivants la zone du solarium en 2019.
Ici, le problème est pris avant que cela n’empire. «On arrive juste à temps pour intervenir», explique le technicien de la société PEV, appelée pour l’intervention. «Les chenilles ont trois semaine de retard par rapport à leur développement», souligne-t-il. Un insecticide bio est pulvérisé par une turbine jusqu’à une hauteur de 20 mètres. Pour les cocons sur les troncs c’est une lance qui est utilisée.
«Normalement, les œufs se transforment à la mi-avril. C’est à ce moment que l’intervention est la plus aisée car à cette période où elles sont juvéniles, leurs poils ne sont pas encore urticants. Et l’intervention est surtout plus efficace. On peut encore le faire aujourd’hui ici mais il était temps», explique le technicien.
A Villegusien, l’intervention a montré son efficacité. La chenille processionnaire a été repoussée. On attend le verdict pour la Liez d’ici quelques jours…
Ph. L.