La chasse au sanglier prolongée jusqu’au 13 mars
Par arrêté préfectoral, la chasse au sanglier est prolongée jusqu’au 13 mars. Objectif : permettre de réduire les populations encore importantes de sangliers.
En Haute-Marne, la chasse au sanglier est prolongée jusqu’au dimanche 13 mars inclus. L’arrêté du préfet Joseph Zimet a été publié ce 28 février (dernier jour « officiel » de chasse), en fin d’après-midi.
« Les populations de sangliers sont en constante augmentation depuis 2013-2014, en lien notamment avec des fructifications forestières importantes et des conditions climatiques clémentes. La courbe des dégâts causés par les suidés sauvages aux cultures est corrélée à celle des populations. (…) Un effort particulier des chasseurs a été enregistré pour augmenter les prélèvements cette saison de chasse. Toutefois, afin d’optimiser les réalisations sur plusieurs territoires, il a été décidé d’exploiter les nouvelles possibilités ouvertes par la réglementation en repoussant la date de fermeture de l’espèce sanglier pour prévenir les dégâts aux cultures agricoles au printemps et de tendre vers le rétablissement de l’équilibre-agro-sylvo-cynégétique. (…)
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Il est demandé aux chasseurs d’organiser des battues jusqu’à la date de fermeture afin de permettre une réalisation optimale des plans de chasse sangliers et de contribuer à la bonne maîtrise des populations. La chasse à l’approche et à l’affût est également autorisée jusqu’au 13 mars 2022. »
Près de 15 000 sangliers prélevés
D’après Thomas Corvasce, président de la Fédération des chasseurs de Haute-Marne, entre 15 000 et 16 000 sangliers ont pour l’heure été prélevés dans le département. « Nous n’avons pas encore tous les retours de ce week-end car les chasseurs ont 48 h pour enregistrer leurs prélèvements. » Pour ce dernier, « il y a eu un effort de fait, même si ce n’est peut-être pas suffisant pour infléchir les populations de sangliers dès l’année prochaine ».
Pour intervenir où c’est nécessaire
Après une année sans fructification forestière, la reproduction devrait repartir sur un cycle « normal ». « Une année comme celle-ci, on s’attend à une reproduction qui multiplie la population par deux. En cas de fructification forestière, on arrive à +160 % », reprend le représentant des chasseurs.
L’année de chasse qui s’achève est marquée par des dégâts de gibier conséquents dans les cultures. « Cela tient au fait qu’il n’y a pas eu de fructification forestière, que nous avions une population de sangliers importante et à l’explosion du prix des denrées. » A fin février, la totalité du budget engagé pour l’exercice précédent a déjà été dépensée.
« Ce délai supplémentaire n’a pour objectif de faire « du chiffre », mais de permettre d’intervenir où c’est nécessaire et prélever quelques dizaines de sangliers pour éviter des situations compliquées », conclut Thomas Corvasce.
S. C. S.
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