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La cétoine dorée : une amie du jardinier

La cétoine dorée est un insecte très utile (spécimen photographié dans un jardin de Chatonrupt, près de Joinville).

NATURE. La cétoine dorée (Cetonia aurata), surnommée “le hanneton des roses”, est un très joli coléoptère de la grande famille des scarabées. Très utile au jardin, cet insecte permet le recyclage de la matière organique pour produire de l’humus.

On reconnait la cétoine dorée à sa carapace verte aux reflets éclatants qui en fait la plus belle des cétoines d’Europe. Ses ailes sont protégées par des élytres (ailes dures et cornées qui recouvrent au repos les ailes inférieures plus fines).

Ce petit coléoptère, d’une taille de deux centimètres environ, aime surtout les roses et les pivoines qu’il pollinise à l’âge adulte. Il se complaît dans un jardin surtout si du fumier y est présent. Sa larve, qu’on ne doit pas confondre avec celle du hanneton, décompose les déchets végétaux dont elle se nourrit. Outre les tas de compost, les larves de cétoine dorée apprécient les feuilles mortes, le bois mort, et le paillage de bois raméal fragmenté (BRF), technique d’origine canadienne qui utilise un mélange de copeaux de bois frais.

Après avoir pondu leurs œufs en juin, ceci dans des déchets végétaux, les femelles adultes meurent. Les mâles, quant à eux, ne leur survivent qu’en fin d’été.

Après l’éclosion des œufs, les larves doivent franchir différents stades sur deux ou trois ans pour atteindre l’âge adulte. Or, la cétoine dorée qui émerge des déchets végétaux, après sa nymphose, ne survit que quelques mois.

Sa larve s’avère très précieuse car elle participe grandement au fonctionnement des écosystèmes en favorisant le recyclage de la matière organique qu’elle transforme en humus. Le processus de décomposition est bien plus rapide et homogène dans un composteur où vivent des larves de cétoine. Malheureusement, ces gros vers de trois à quatre centimètres peuvent inquiéter un jardinier qui peut les confondre avec les larves du hanneton, ou celles des noctuelles (papillons nocturnes) qui sont grises. Ces deux espèces sont considérées nuisibles car elles se nourrissent de racines à l’état larvaire.

Larves : une distinction s’impose

Il s’avère nécessaire de ne pas détruire les larves de cétoine, inoffensives pour les plantes, aussi doit-on les distinguer de celles du hanneton. Si la larve de cétoine est d’un blanc grisâtre avec de courtes pattes de taille inférieure à la largeur du corps, celle du hanneton est blanc jaunâtre avec des pattes bien plus longues. Si l’extrémité de l’abdomen de la larve de cétoine est enflée, celle de la larve du hanneton est plus fine. Enfin, la tête de la larve de cétoine est plus petite que celle de la larve du hanneton. Toutefois, si des larves de cétoine dorée sont présentes dans un pot, il est recommandé de les retirer afin qu’elles ne puissent gêner les racines de la plante du fait de leurs mouvements.

De notre correspondant Patrick Quercy

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