La CCI se cherche un nouveau modèle économique
La Chambre de commerce et d’industrie Meuse Haute-Marne a tenu son assemblée générale, jeudi 19 mai, à Saint-Dizier. Une réunion basée essentiellement sur les budgets, ainsi que sur les projets pouvant rapporter des recettes afin de pallier une aide de l’Etat en diminution.
Les temps sont durs pour tout le monde, et aussi pour la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). Celle-ci doit faire face à la baisse continue de sa principale ressource financière, la Taxe pour frais de chambre de commerce et d’industrie (TCCI) ; versée par l’Etat pour assurer le fonctionnement de la chambre consulaire.
Cette taxe représente 49 % de ses recettes, soit une proportion trop importante aux yeux de Richard Papazoglou, président de la CCI 55-92, comme il l’a expliqué lors de l’assemblée générale, qui se tenait le 19 mai dans ses locaux. « Il faut sortir de cette dépendance, d’autant que nous n’avons pas non plus de certitude sur les autres fonds. Il nous faut un autre modèle économique, plus commercial. Nous devons proposer des prestations nouvelles, notamment aux collectivités ». De 2017 à 2022, « la TCI a baissé de 42 % », sachant que la fusion avec la CCI de Meuse et de Haute-Marne a eu lieu en 2019. « Heureusement que nous l’avons faite, sinon, nous ne serions plus là », a souligné le président.
Mieux se vendre auprès des collectivités
Pour atteindre l’objectif d’une dépendance à « 30 % », la CCI compte sur les nombreux loyers de son parc immobilier. Elle peut aussi s’appuyer sur la future école de production, destinée à la formation sur des métiers porteurs, qui devrait ouvrir fin octobre. Un délai apparu bien rapide pour l’assemblée. Une extension en projet du centre des affaires Coeur de Meuse, installé à la gare TGV, devrait permettre de gonfler les caisses également.
De nombreux services donc qu’il va falloir faire connaître auprès des collectivités, mais aussi des entreprises. « Notre actualité est riche mais la CCI souffre d’un déficit d’image », a déploré Richard Papazoglou. Et ce d’autant qu’avec la guerre en Ukraine, les marchés publics s’effondrent, mettant en péril certaines entreprises et donc les clients potentiels de la CCI à conseiller. « Il faut faire du lobbying sur le rôle de la CCI auprès des Etablissements publics de coopération intercommunales », a annoncé le responsable. Dans ce but, de nombreux conseillers de terrain sont désormais dédiés au service des sociétés.
Marie-Hélène Degaugue
Un budget excédent
Le budget 2021 affiche un résultat net comptable de 78 245 €. Concernant les dépenses (4 621 223 €), plusieurs augmentations de charges ont été constatées sur les impôts et taxes, les charges d’exploitation, les dotations aux amortissements et provisions par rapport à ce qui était prévu. Les recettes (4 699 468 €) ont augmenté par rapport au prévisionnel, notamment grâce aux actions subventionnées en hausse.