La CCAVM veut faire participer les familles au transport scolaire
Pour la première séance de l’année, les élus de la communauté de communes Auberive-Vingeanne-Montsaugeonnais ont notamment eu à se positionner sur la mise en place d’une tarification demandée aux familles pour le transport scolaire des collégiens et lycéens.
Les aspects financiers ont une fois encore été au centre des nombreuses discussions qui ont eu lieu jeudi 9 février lors de la séance de la CCAVM. L’intercommunalité a notamment dû se prononcer sur l’instauration d’une tarification qui serait demandée aux familles des collégiens et lycéens transportés sur le territoire de la communauté de communes. Une problématique d’autant plus importante que la CCAVM fait face à des problématiques budgétaires, comme cela a été souligné lors des orientations budgétaires en fin de séance.
Rappelant le coût conséquent de ce service en régie mais aussi l’importance des moyens matériel et humain engagé, Sylvie Baudot, la vice-présidente de l’intercommunalité, a reconnu que cette participation de la part des familles poursuivait un double objectif à savoir faire une petite rentrée d’argent pour la CCAVM mais aussi responsabiliser les familles par rapport à l’utilisation des bus. En l’espèce, faire comprendre que l’on ne peut pas inscrire son enfant pour qu’il utilise le bus et bénéficier de ce service au gré de ses envies.
A peine l’exposé de cette mesure fait, des voix et notamment celle de Patrick Varney, élu d’opposition au Montsaugeonnais, se sont faites entendre. « Comme je l’ai déjà dit en commission, je ne vois pas d’obligation à faire participer les familles, ceci d’autant plus que l’impact de la contribution demandée ne sera pas le même pour chaque foyer », a déclaré Patrick Varney. Maire de Saint-Loup-sur-Aujon, Claire Colliat a quant à elle, expliqué que « cette participation demandée aux familles vise à conserver le bel outil qu’est le service en régie et par ailleurs, la comcom fait un geste en ne demandant que 25 € par an et par enfant alors même que le coût est minimum de 94 € ».
Un gain minime qui sucite le débat
Au-delà de la question de rendre payant un service jusque-là gratuit, la délibération soumise à l’assemblée a également soulevé la question du gain que cela apporte à la collectivité. C’est ainsi que plusieurs élus ont indiqué qu’au total, « cela ne représentait qu’un gain de 12000 € » alors même que le service du transport scolaire a un coût de fonctionnement de 900000 €.
Par ailleurs, d’autres voix favorables à l’instauration de cette contribution ont également expliqué que « rien n’empêchait que des communes de leur propre chef prennent aussi leur part » ou « bien que les 25 € demandés ne représentent qu’un peu plus de deux euros par mois, ce qui n’est pas forcément dissuasif pour ceux qui ont tendance à utiliser le bus comme bon leur chante ».
La discussion ayant eu lieu, Laurent Aubertot a soumis la délibération au vote et à une large majorité les délégués communautaires ont approuvé la mise en place de la tarification de 25 € par an et par élève. Un tarif unique pour l’ensemble des collégiens, lycéens et non-ayant droit.
Pierre Gaudiot
p.gaudiot@jhm.fr
Des orientations contraintes
Temps fort habituel du début d’année, les orientations budgétaires ont une fois encore mis en lumière les difficultés rnecontrées par la CCAVM au niveau financier. Présentant les grandes lignes de ce que devrait être l’année 2023, Laurent Aubertot a rappelé que « les décisions qui seront prises le seront collectivement et il faudra assumer ». Dans son viseur le transfert du contingent SDIS, une question déjà plusieurs fois évoquée en conseil communautaire et qui représente un gros enjeu pour la CCAVM. D’autant plus comme l’a rappelé Laurent Aubertot qu’avec les orientations « présentées et avec des projets allant à l’essentiel nous sommes à – 338 000 € ce qui va nous contraindre à prendre dans ce que nous avons en réserve. Ce qui ne peut durer qu’un temps ». La question financière devrait encore rythmer les prochains conseils.