La caravane d’Addictions France est passée par le Csapa
SANTE. Le Centres de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) de Saint-Dizier était, jeudi 8 septembre, la première étape du 150e anniversaire d’Addictions France.
Jeudi, au n°60 de l’avenue d’Alsace-Lorraine, un anniversaire un peu particulier était fêté. Il s’agissait du 150e anniversaire d’Addictions France, première association gestionnaire d’établissements médico-sociaux en addictologie. Parmi ces établissements figurent des Caarud (Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues) et des Csapa (Centres de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie).
« Ensemble, changeons de regard sur les addictions »
Le Csapa de Saint-Dizier était la première étape de cet anniversaire dans le Grand Est, qui passait par Verdun vendredi et passera par Chaumont lundi 12 septembre. Dans le hall d’accueil de la petite structure familiale, des petites douceurs, des goodies, plusieurs membres de l’équipe et surtout, une grande affiche avec 150 visages et/ou sourires. « C’est quelque chose que nous avons fait cet été, avec des usagers, sur la base du volontariat et l’équipe », précise Lucie Ducceschi, infirmière arrivée il y a un an au Csapa bragard. « Il s’agit d’une affiche qui colle au thème de l’événement : « Ensemble, changeons de regard sur les addictions ». »
La spécialiste en addictologie est bien placée pour parler du sujet, elle qui accueille énormément de personnes pour différentes addictions. « Personne n’est à l’abri, il y a beaucoup de dépendances », poursuit l’infirmière. Yaël Panot, directeur des deux Csapa de Haute-Marne, le constate également. « Nous sommes un Csapa généraliste, qui accueille des personnes en difficulté et leur entourage. Il y a toutes sortes d’addiction, au tabac, à l’alcool, à la drogue, mais aussi aux jeux, au sexe, à l’écran », développe le directeur. « A Saint-Dizier, les deux principales addictions auxquelles nous sommes confrontées sont l’alcool et l’héroïne », ajoute Véronique Bardaut, psychologue. « Parfois, lorsqu’on traite une addiction, on se rend compte qu’il y a en a aussi une deuxième, beaucoup concernent aussi le tabac », poursuit Yaël Panot.
Raison pour laquelle « l’accompagnement personnalisé » est primordial, « un suivi renforcé avec le Covid avec lequel on n’a eu pas mal de détresse », reprend le directeur du Csapa. L’écoute et l’accueil gratuits et anonymes permettent d’assurer une bonne prise en charge, toujours en lien avec les hôpitaux. « Pour un sevrage par exemple, on intervient avant et après », reprend Véronique Bardaut.
Le Csapa de Saint-Dizier reçoit entre 800 et 900 personnes par an – deux tiers d’hommes pour un tiers de femmes – avec entre 7 000 et 8 000 actes effectués. Directeur, psychologues, médecins, infirmiers, éducateurs, une grosse dizaine de salariés travaille au Csapa, avenue d’Alsace-Lorraine.
N. F.