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La brocante est « une économie circulaire où rien ne se perd »

Julien Cohen milite pour le rassemblement des brocanteurs. « Quand on est un petit brocanteur dans une ville de province, on est mort », estime-t-il.

Le marché de la seconde main est en pleine croissance. Dans la même veine, celui des vide-greniers et de la brocante gagne aussi du terrain. Julien Cohen et ses Maisons des brocanteurs surfent sur cette tendance. Mais pourquoi ça marche si fort ?

jhm quotidien : La brocante et les vide-greniers sont-ils devenus tendance ?

Julien Cohen : « Complètement ! Avec les difficultés économiques des dernières années, la clientèle a changé. A la base, la brocante, c’est un luxe. On se fait une petite sortie pour dégoter un petit plat de Longwy, une petite table. Aujourd’hui, les acheteurs ont moins de budget, mais ils sont aussi bien plus nombreux. »

jhm quotidien : Est-il aussi question de considérations plus écologiques, de souci de réemploi, d’après vous ?

J. C. : « On est clairement dans une économie circulaire où rien ne se perd. Vinted, par exemple, c’est un carton. On redonne une seconde vie à des vêtements. La brocante, les vide-greniers, c’est la réutilisation de vieux objets. Il y a aussi une part d’acheteurs – et même de brocanteurs – qui bricolent, qui relookent, qui restaurent. Cela donne des choses superbes, souvent. Le DIY (Do it yourself, trad : fais-le toi-même !), ça fonctionne très bien. »

« Pour sauver notre métier, il faut le réinventer »

jhm quotidien : Avec les Maisons des brocanteurs que vous avez lancées en France, peut-on parler de brocante nouvelle génération ?

J. C. : « Ce n’est pas à moi de le dire, mais oui, c’est mon sentiment. Pour sauver notre métier, il faut le réinventer. Je ne suis pas l’inventeur du concept des Maisons des brocanteurs. Je l’ai juste importé d’Angleterre, où j’avais ouvert ma boutique il y a dix ans, dans ce qu’on appelle un « Antic Centre ». Aujourd’hui, si on est un petit brocanteur dans une ville de province, on est mort. Pour vendre, il faut être au contact des autres. Dans les Maisons des brocanteurs, c’est ce qu’on essaie de faire. On crée des événements autour de la brocante, comme des journées d’expertises ou des portes ouvertes spéciales. On fait venir des chanteurs. J’utilise également mon image et ma médiatisation pour mettre le lieu en lumière. Ici, on reste deux, trois heures. On passe d’un objet à l’autre, d’une histoire à l’autre. »

Propos recueillis par Delphine Catalifaud

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