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La brasserie Clémence affiche son caractère

S’il se diversifie, le brasseur continue de produire des bières, comme « la compassion ».

L’ETE EN PENTE MOUSSE (4). Nous poursuivons notre série sur les micro-brasseries, direction le nord-ouest de Saint-Dizier, à Cheminon. C’est dans ce petit village marnais que Mathieu Paquin a installé son établissement, la brasserie Clémence, dont l’aventure a démarré il y a trois ans.

A l’instar des groupes de musique, les brasseurs locaux se développent souvent dans un garage ou une grange rénovée par leurs soins. On l’a vu toute cette semaine, à Bailly-aux-Forges, Chancenay ou encore, Chatonrupt (nos éditions de mercredi, jeudi et vendredi). A Cheminon, dans le Triangle, Mathieu Paquin ne fait pas figure d’exception. Si ce n’est que sa grange à lui, c’est l’ancienne boulangerie de la petite commune marnaise, située à une dizaine de minutes au nord-ouest de Saint-Dizier.

De L’Isle-en-Rigaut à Cheminon

C’est ici, à côté de sa maison, que l’aventure de la brasserie Clémence, lancée il y a trois ans à L’Isle-en-Rigaut (Meuse), s’est poursuivie à Cheminon. Si aujourd’hui, la petite entreprise se développe aussi avec d’autres produits (rhum, vins de pêche et de rhubarbe, hydromel…) Mathieu Paquin reste fidèle à la bière, produit dont il a appris les bases de la fabrication durant ses années étudiantes. « Avec des copains, on avait créé un blog, « Happy bières time », un webzine, dans le sud, pour lequel on a visité plusieurs micro-brasseries », se souvient le père de famille. C’est à son premier enfant, Clémence, à qui il doit le nom de son établissement avec en guise de logo son doudou préféré, un koala (il a fait de même avec la maison Eden et son deuxième enfant pour la partie rhumerie).

« Incapacale de faire deux fois la même bière ! »

Comme ses confrères locaux, Mathieu a fait le pari « d’une bière de caractère ». Il prend pour exemple « la compassion », sa bière noire, de la variété Imperial Stout. « C’est une bière Barley wine assez forte, infusée en fermentation avec des copeaux de chêne de fûts de whisky écossais », détaille-t-il.

Avec la diversité de ses produits, la bière représente aujourd’hui 20 % de ce qu’il produit. Il peut en faire 300 litres en simultané. « Dès que je suis sur un brassin, c’est tout de suite 1000 bouteilles. » Des bières de caractère donc, en amateur du genre qu’il est, avec des recettes secrètes. « Mais je suis incapable de faire deux fois la même bière, j’ajuste, je modifie. C’est peut-être aussi ce que les gens aiment… »

installé entre Saint-Dizier et Bar-le-Duc, c’est plutôt dans la Meuse que le brasseur s’est fait une clientèle, d’abord pour sa bière et aujourd’hui son rhum. « Fabriquer du rhum, ça reste un truc de brasseur. C’est dans les mêmes fûts, la même cuve. C’est juste que ça macère au lieu de fermenter. » Pour l’intéressé, la bière reste « moins compliquée à faire ». Nul doute que la brasserie Clémence a encore de beaux jours devant elle.

N. F.

n.frise@jhm.fr

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