La boxe haut-marnaise se relance à Giffaumont
Samedi 6 novembre, à partir de 19 h, après deux ans d’absence, le Royal Boxing Club de Pansey remet sur pied son gala de boxe, au gymnase de Giffaumont. De belles affiches sont au programme, parmi lesquelles figurent trois professionnels de Haute-Marne.
La crise sanitaire a eu son lot de conséquences dans le monde du sport. La boxe n’a pas été épargnée. Pourtant, la discipline réunira de nouveaux combattants et passionnés, ce samedi 6 novembre, à partir de 19 h : le gala de Giffaumont, sous l’appelletion Les Trophées du Der, repart pour une 5e édition cette année.
Les embûches, que nous conte Jérémy Bernardin, organisateur et entraîneur, ont été nombreuses. « Notre plus gros problème a été de trouver des adversaires. Certains d’entre eux, comme l’Italien Alessandro Lozzi ou le Géorgien Edgari Sarkizani, ont déclaré forfait. Du côté des sponsors, on en a perdu beaucoup à cause du covid. Mais ceux qui sont restés ont joué le jeu jusqu’au bout pour que le gala renaisse. »
Au bord du lac du Der, l’évènement débutera à 19 h par trois combats de boxe éducative (lire le programme), suivis de cinq combats amateurs, filles et garçons. Après un entracte, quatre autres combats amateurs auront lieu. Ils se tiendront en alternance avec le clou du spectacle : les trois combats professionnels, comptant trois boxeurs haut-marnais.
« Noorman Merun et mon fils sont au Royal Boxing Club de Pansey. Ils feront partie des têtes d’affiche, ajoute Jérémy Bernardin, exact homonyme de son fils boxeur. Ils affronteront respectivement Agop Margaryan, de Chaumont, et Jean-Noël Alvarez, du Team Lemaître. Ce sera une soirée conviviale, mais pas si détente, car il y aura du niveau. Ce sera l’occasion de se remettre en jambes pour les prochains championnats ! »
Agop Margaryan prêt à en découdre
Le pensionnaire du Boxing Club de Chaumont, Agop Margaryan, sera confronté à Noorman Merun, un adversaire atypique. Un gaucher face à un droitier, ce ne sera pas tâche aisée ! Son entraîneur, Marc Grennerat ne dira pas le contraire. « Rencontrer un gaucher est toujours très compliqué. Les “gauche-patte” ont plus l’habitude d’affronter des droitiers que l’inverse, et Noorman part avec un avantage grâce à cela. Pour autant, Agop n’est pas stressé et il est affûté. Ce combat sera l’occasion, pour lui, de passer de la catégorie Espoirs à la classe Elites, avant d’attaquer le Critérium national à Chaumont, début décembre. »
En tout et pour tout, ce sont quinze combats, amateurs et professionnels, hommes et femmes, auxquels les spectateurs assisteront samedi 6 novembre. Ce gala se tient dans le cadre d’aucun championnat. Il sera l’occasion, pour les boxeurs de Haute-Marne, de se remettre en forme avant les prochaines échéances. « Nous voulons relancer la boxe haut-marnaise, affirme Jérémy Bernardin. Nous pourrons fédérer les passionnés, les licenciés et les boxeurs. »
Bastien Dauby
Clothilde Del Ben : une première attendue
La Bragarde Clothlide Del Ben est la première boxeuse professionnelle de Haute-Marne ! Sociétaire du Saint-Dizier boxe 52, la protégée d’Hassen Siab a obtenu sa licence “pro” le 5 mars dernier. Pour cela, il a fallu que la Bragarde dispute le championnat de France, qu’elle ait à son actif dix combats en amateurs, avec plus de succès que de revers. Ce samedi 6 novembre, c’est avec sa nouvelle “casquette” de boxeuse professionnelle que Clothilde Del Ben montera sur le ring. Ce sera le 10e combat de la soirée. Agée de 20 ans, la Bragarde affrontera l’Italienne Angela Canizzaro, « une ancienne championne pieds-poings qui compte dix-huit combats avec autant de défaites que de victoires. »
Pour se préparer, Clothilde Del Ben a mis les gants avec de grandes boxeuses, comme le déclare son entraîneur, Hassen Siab. « Elle a boxé contre Jeyssa Marcel, de Garges-lès-Gonesse, championne de France, mais également contre Anne-Sophie Da Costa, championne du monde et Justine Lallement, qui prépare un championnat d’Europe. »
Pour son premier combat professionnel, la Bragarde « peut prétendre à gagner », elle dont les qualités sont « son cardio et son mental. »
Et Hassen Siab de conclure : « je suis confiant pour elle. Si elle gagne, elle rentre dans la cour des grandes. »
Aura-t-elle le droit aux gants de boxe en guise de trophée remis aux vainqueurs de ce gala ? Réponse ce samedi 6 novembre.
Y. T.