La bouteille à l’encre pour le CVB 52 HM
Entre Poitiers et Narbonne, six points séparent huit équipes, à quatre journées de la fin de la saison régulière. Une situation inédite depuis longtemps en Ligue A qui permet à cette fin de première phase de conserver tout son intérêt sur la plupart des matches à disputer d’ici fin mars.
Depuis la montée du Chaumont VB 52 Haute-Marne en Ligue A, lors de la saison 2012/2013, jamais le championnat n’a connu pareil embouteillage au péage des “play-off” à quatre journées de la fin de la saison régulière. Si six points seulement séparent le 6e actuel au classement (Poitiers 31 points) du 13e (Narbonne 25 points), une toute petite unité fait actuellement la différence entre cinq formations de part et d’autre de la frontière du “Top 8”, entre Poitiers et Ajaccio (10e, 30 points).
Une “bouteille à l’encre” véritablement inhabituelle à ce moment du championnat qui renforce le suspense et confirme l’homogénéité de la compétition hexagonale. Bien malin qui pourra désigner la hiérarchie finale, malgré quelques paramètres sportifs et historiques susceptibles d’offrir quelques indices quant au dénouement de cette première phase.
Déjà trois qualifiés. C’est à peu près la règle en vigueur depuis huit saisons à quatre journées de la fin de la saison régulière : le trio de tête s’est généralement déjà mis à l’abri mathématiquement. C’est encore le cas de Tours, Montpellier et Rennes, hors d’atteinte du neuvième.
Avec neuf points d’avance, le CVB 52 a également quasiment assuré sa place, par le biais des rencontres entre rivaux directs, durant lesquelles certains vont forcément y laisser des plumes.
Quant aux Nantais, avec cinq points d’écart sur le neuvième, ils peuvent aussi quasiment préparer la deuxième phase, malgré un calendrier compliqué, mais encore cinq rencontres à disputer avec le match en retard à Ajaccio de décembre dernier, prévu le 14 mars.
Mission impossible ? Lors des sept derniers exercices, à quatre journées de la fin de saison régulière, jamais une équi-pe classée hors du “Top 8” n’a réussi à s’immiscer en “play-off”, quel que fut l’écart.
Une statistique qui pourrait cependant être démentie cette année, tant les prétendants sont encore nombreux à se bousculer au portillon de la qualification. En effet, depuis l’exercice 2012/2013, l’écart de deux points maximum venait opposer deux équipes, jamais plus. Aujourd’hui, cinq clubs se tiennent en un point. Or, plus les protagonistes sont nombreux, plus les matches les concernant se multiplient et, logiquement, plus les bouleversements au classement peuvent intervenir.
Ajaccio mieux placé. A détailler le calendrier des uns et des autres (lire encadré), Ajaccio, sur le papier, semble le mieux loti, grâce à son match en retard à domicile face à Nantes qui lui offre, ainsi, trois rencontres à la maison d’ici fin mars : le seul à bénéficier de cet avantage du terrain.
Pour les autres, les missions s’annoncent plutôt similaires avec, pour tous (de Poitiers à Narbonne), deux matches à domicile et deux à l’extérieur. Tous auront également à affronter un ou deux membres du “Top 4” actuel, à l’exception des Narbonnais, mais ces derniers, avec cinq points de retard sur la 8e place, possèdent le plus lourd handicap à remonter.
Laurent Génin