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« La Bonifas », ou quand Langres faisait son cinéma

Alice Sapritch, qui interprétait le rôle titre de Marie Bonifas, à cheval devant l’hôtel de Ville de Langres.

HISTOIRE. Durant le premier trimestre de l’année 1967, le centre historique de Langres s’est transformé en véritable studio à ciel ouvert, pour le tournage de La Bonifas, un film télé de Pierre Cardinal, avec, dans le rôle titre, une véritable star de l’époque : Alice Sapritch.

Il y a 57 ans, en 1967, alors qu’un hiver glacial balayait le plateau de Langres, le centre historique s’était exceptionnellement transformé en véritable fourmillère. Pendant plusieurs semaines, les caméras du réalisateur Pierre Cardinal, et l’ensemble de son équipe technique, étaient à pied d’oeuvre sur l’ensemble de la cité des remparts, à la plus grande joie des Langrois qui n’en perdaient pas une miette.

Le cinéaste adaptait, à cette occasion, le roman Marie Bonifas, de Jacques de Lacretelle. Si le long-métrage télévisé n’est pas resté dans les annales, il a permis à Langres d’accueillir, durant plusieurs semaines, une véritable star de l’époque : l’actrice Alice Sapritch, qui incarnait le rôle titre, une héroïne de la Première guerre mondiale, intrépide et courageuse. Inchangée ou presque depuis le XIXe siècle, la vieille ville de Langres a été considérée comme le cadre naturel idéal d’un tournage d’époque des années 1910.

Pour l’occasion, et comme le rapporte la presse locale d’alors, nombre de Langrois ont accepté de bonne grâce de servir de figurants, en particulier pour la scène finale, tournée place de l’Hôtel-de-Ville, durant laquelle Marie Bonifas reçoit la Légion d’honneur. Le tournage a également nécessité quelques performances pyrotechniques, notamment pour simuler l’explosion, spectaculaire, de bombes.

Enfin, M. Galtat, un éleveur de chevaux langrois de l’époque, a mis à disposition une de ses montures, qu’Alice Sapritch a su dompter (voir photo), du moins pour les scènes les plus calmes. Pour les courses au galop, et notamment pour sauter un obstacle enflammé, c’est l’épouse de M. Galtat, cavalière émérite, qui a fait office de cascadeuse d’un jour.

N. C.

n.corte@jhm.fr

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