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Les professionnels au champ : Antonio Pereira, de la Chambre d'Agriculture et Josian Van Kerrebroeck, exploitant agricole.

La biodiversité s’invite dans les champs

Les professionnels au champ : Antonio Pereira, de la Chambre d'Agriculture et Josian Van Kerrebroeck, exploitant agricole.
Les professionnels au champ : Antonio Pereira, de la Chambre d’Agriculture et Josian Van Kerrebroeck, exploitant agricole.

Biodiversité. Joli spectacle charmant et utile, à Courcelles-sur-Blaise, en cette mi-novembre, avec ces champs de colza parsemés de tournesols et de fleurs de lin sur plusieurs hectares. Le long de la piste cyclable de Dommartin-le-Franc, nombreux sont les promeneurs à faire des photos ou cueillir des bouquets.

Josian Van Kerrebroeck, exploitant agricole, explique : « les plantes semées début août, en même temps que le colza, remplissent plusieurs fonctions. Elles éloignent les insectes, fertilisent la terre et servent de couvre-sol. Le lin perturbe la vie de la petite altise qui ravage le colza. La féverole éloigne le charançon du bourgeon terminal et le tournesol, en plus du pollen qu’il offre aux abeilles, attire les coccinelles qui raffolent des pucerons ».

Les fleurs de lin…

Le combat de la biodiversité

En apport nutritif, la féverole est une légumineuse qui stocke l’azote de l’air, et le sarrasin puise le phosphore en profondeur. Ces plantes sont gélives et quand elles vont geler, elles rendront au sol ces apports précieux pour le colza, qui, lui, poursuivra sa croissance jusqu’en juillet de l’an prochain. Toutes ces plantes serviront de couvre-sol pendant l’hiver. Le but étant aussi de ne pas laisser un sol nu, pour en maintenir l’humidité et la vie souterraine. Elles évitent aussi la prolifération des mauvaises herbes.

comme les tournesols sont les plus jolis éléments du couvert végétal.

Conseiller en production végétale à la Chambre d’agriculture, Antonio Pereira définit cette démarche comme de la « biodiversité fonctionnelle ». Elle utilise les différents services rendus par cette diversité de plantes pour limiter le recours aux produits phytosanitaires et aux engrais chimiques. Un bénéfice pour les riverains et pour l’agriculteur, qui constate un rendement au moins équivalent à la pratique ancienne.

Passionné, Josian Van Kerrebroeck fait partie du groupement d’intérêt économique et environnemental Sol-union, qui rassemble une quinzaine de professionnels. Ils mettent les techniques en pratique et échangent leurs résultats sur Whatsapp.

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