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La bataille de Brevoines

Des remparts qui font aujourd’hui la renommée de Langres.

LES MURS ONT LA PAROLE. Si aujourd’hui les tours de Langres sont pacifiques et accueillent quotidiennement les touristes avides d’histoire, il n’en a pas toujours été de même. Bâties pour protéger la place forte royale, les tours d’artillerie ont résonné au son des canons à plusieurs reprises. Ce fut le cas en 1589. Retour sur ce jour où Langres a vaillamment combattu…. 

Le 1er août 1589, en pleines guerres de religion eut lieu la bataille de Brevoines, le faubourg Ouest au pied de Langres. Cette bataille opposa un corps d’armée royale de 700 cavaliers et 1 000 fantassins à une armée ligueuse de plus de 7 000 hommes. Les Ligueurs, qui avaient juré de détrôner le roi Henri III, avaient un compte à régler avec Langres qui était la seule ville de la région à lui rester fidèle. 

Ils pensaient bien l’assiéger et la prendre en quelques jours. Schomberg, le commandant de l’armée royale avait établi ses troupes à Brevoines même. L’armée ligueuse occupait cinq villages au Nord, à quelques kilomètres. Le combat avait commencé durant la nuit. A 2 heures du matin, sous un déguisement, Guyonvelle, le chef ligueur, franchi trois corps de garde successifs dont les sentinelles furent tuées ou faites prisonnières. Profitant de l’effet de surprise, 500 cavaliers s’élancent à sa suite et progressent plein sud. I

ls se heurtent finalement à une avant-garde ; la mêlée est chaude, Guyonvelle est blessé d’un coup d’arquebuse, ses hommes se retirent malgré leur supériorité numérique. Au même moment, Brevoines est attaquée à l’ouest par un second détachement ligueur. Prévenu, le gros de l’armée royale est solidement barricadé en avant du faubourg. Entre temps, l’alarme avait été donnée en ville. Les canons tirèrent sans arrêt depuis les remparts sur les assaillants.

Un détachement d’une centaine d’arquebusiers langrois descendit prêter main forte à l’armée de Schomberg qui finit par prendre le dessus malgré son infériorité numérique de un contre quatre. Lorsque la retraite sonna pour les ligueurs, nombre de leurs blessés ou morts restèrent sur le terrain. Ce fut une belle bataille qui contribua à sauver Langres d’un siège ou peut-être pire…

De notre correspondante Angélique Roze

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