L’association qui veut le 30 km/h à Chaumont

Le collectif Chaumont à vélo a fusionné avec celui pour le partage de la route. Cette association forme maintenant : Chaumont à pied, à vélo. Un de ses objectifs : passer toute la ville en zone 30.

C’est une toute nouvelle association qui a vu le jour en 2024 : « Chaumont, à pied, à vélo« . Créée en 2008, l’association portait, à l’origine, le nom : Chaumont à vélo. Cette dernière vient de fusionner avec le Collectif, pour le partage de la route qui ne voulait pas se déclarer en préfecture. Le déclic a eu lieu au Forum des associations quand il n’a pas pu s’inscrire, car non reconnue comme une association. Les « deux associations » ont été dissoutes et sont devenues « Chaumont, à pied, à vélo« . Le but des deux anciens collectifs reste, aujourd’hui, de favoriser les déplacements dits doux.   

Le collectif d’usagers souhaite passer la vitesse supérieure en « favorisant les déplacements des personnes à mobilité réduite (PMR), des piétons et des cyclistes en toute sécurité au sein de l’intercommunalité, en demandant l’application de la législation ». Les bénévoles reprochent, par exemple, le trop grand nombre de voitures qui se garent sur les trottoirs, la largeur trop faible de ces derniers ou encore les bandes cyclables non signalées.

« Sur la rue de Dijon, les balises sont dangereuses »

L’un de leur nombreux chevaux de bataille reste la limitation à 30 km/h partout dans la ville. « On veut fluidifier la ville et cela passe par ce type d’action. On s’est aperçu que si on faisait tout le trajet à 30 km/h, on évitait les freinages excessifs et on avait une ville plus apaisée, » évoque Isabelle Breton, adhérente. En France, ce ne sont pas moins de 200 communes qui ont passé la vitesse inférieure. Selon le Guide pour l’élaboration des plans de prévention du bruit dans l’environnement de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), cette réduction permettrait de réduire par deux le bruit routier. Une bien bonne perspective pour les habitants des villes. 

Les exemples de rues dangereuses pour les cyclistes pleuvent : « Rue de Dijon, des balises ont été installées, mais on ne les voit pas avec le soleil, c’est dangereux, c’est blanc sur blanc. En plus de cela, elles tombent sur la route. On a aussi près du Cimetière Clamart avec une voie verte difficile à prendre, quelqu’un qui ne connaît pas la ville est perdu », exprime François-Xavier Berthelot, adhérent de l’association. L’association a pour objectif de continuer ses balades nocturnes. Elles sont organisées pour prévenir des dangers sur la route.

Contre les trottinettes électriques, aussi

Pour ce qui est des trottinettes électriques, l’association ne veut même pas en entendre parler. « Ce n’est pas un mode de déplacement actif, elles ne marchent qu’avec l’électricité » déclare Isabelle Breton. À travers ses actions, la nouvelle association souhaite aussi sensibiliser à la pratique du sport. Pour elle, les trot’ n’en font pas partie. Pourtant, la trottinette électrique est belle et bien vue comme un mode de déplacement « doux », comme les rollers ou la marche à pied. Ce mode de déplacement permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre ou encore de diminuer les nuisances sonores. Alors, tous à bicyclette ou presque…

Julien Voirin

j.voirin@jhm.fr