Kart-cross : la fougue de mécaniques à émotions

Oui, les fondus de kart-cross se sont régalés, dimanche 24 septembre, à assister au retour d’un rendez-vous de l’association Buggy chaumontais qui avait manqué à l’année 2022. Les candides aussi. 

Dimanche 24 septembre, l’association Buggy chaumontais avait donné rendez-vous aux amateurs de kart-cross, qui l’attendaient d’autant plus que l’année 2022 avait été plombée par la disette. Ce public avisé goûtait les embardées des pilotes sur le circuit de terre de la Ferme de la peine. Et puis il y en avait un autre, candide, auquel on avait dit qu’une « compète » comme ça, ça envoyait du bois. Venu souvent en famille, avec les enfants, parfois le bébé, et le chien. Eh bien cette armée de curieux a été bien inspirée de se déplacer : même les tempéraments en béton allaient pouvoir se fendre en deux. Entre voitures « tourisme » dont les habitacles étaient lestées de leurs fenêtres et de leurs phares et buggies aux airs d’insectes notoirement accrocheurs, les courses successives ont généré un festival d’émotions.

Retournements par l’arrière… ou par l’avant

« Là-bas, ils montent à 140 km/h… » Les « roue à roue » entre buggies fort véloces, bien souvent à la limite de l’emboutissement, leurs retournements – par l’arrière, par l’avant – dans les virages serrés d’un circuit en terre de 880 mètres ont assuré le spectacle. Un départ tous les quarts d’heure pour la phase des manches a encore dopé son rythme. On relevait un rituel : avant de s’élancer, les pilotes emballaient les moteurs, qui allaient chercher très haut dans les aigus. A chaque nouvelle course, comme des diables sortant de leurs boîtes, ces drôles de machines à la facture asymétrique – les différences de taille entre les roues étaient une curiosité – décollaient ventre à terre, toutes ensemble dans un mouchoir de poche. 

Piqués comme un rien

Peu à peu, on se prenait au jeu, même donc si l’on n’en connaissait pas trop les règles (les férus de sports mécaniques trouveront les résultats ICI). On se plaisait à comparer les dérapages, l’habileté à rattraper des engins composés à dire vrai d’un enchevêtrement d’armatures. Oui, au volant de ceux-ci, mieux vaut être prêt à partir en tonneaux – ça sonne sévèrement les plus aguerris, mais ils portent des équipements très protecteurs, en particulier au niveau des cervicales. Voilà déjà un moment qu’on avait dégainé son mobile pour ramener des images chez soi. Bref, comme un rien, on devenait à son tour piqués de ces disputes entre buggies rugissants et glissants… Si ça se trouve, on allait tout de même se renseigner auprès de l’association Buggy chaumontais pour tenter de tester ce sport-là. Association Buggy chaumontais qui a en tout cas encore démontré qu’elle participait à l’offre de dimanches animés autour de Chaumont. Avec un rendez-vous en somme populaire. Il y avait d’ailleurs des stands restauration et buvette qui permettaient de s’attarder.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr