Jusqu’à quand les échafaudages du 53 avenue Ashton ?
Logement. Au 53 avenue Ashton, des échafaudages sont installés depuis deux ans. Pour cause, l’immeuble présente des problèmes structurels. Fin 2020, un bureau d’études a constaté des risques. Ainsi, l’accès à un balcon avait été condamné et les échafaudages posés. Les travaux doivent commencer début 2024.
« Ça fait deux ans que j’habite ici. Les échafaudages ont toujours été là. Il y a des craquements sur les murs et les balcons de l’immeuble. Quand on voit à la TV que des balcons d’HLM se décrochent dans certaines villes, ça fait drôle. Des fois ça tremble, on dirait que ça vient des fenêtres. J’ai peur qu’au moment des gelés, quelque chose bouge », s’inquiète un locataire de Chaumont Habitat qui habite au 53 avenue Ashton.
Le bailleur social a bien conscience de cette situation. Il a même déjà entamé les démarches afin d’effectuer des travaux. « Depuis fin 2020, nous avons connaissance des problèmes structurels du 53 avenue Ashton. Nous avons missionné un bureau d’études en béton armé qui a « scanné » les balcons et fondations afin de mesurer les risques », explique Sébastien Agnus, directeur général adjoint de Chaumont Habitat.
Les conclusions du bureau d’études font état de deux dangers. Le premier concerne un risque de chutes de bétons, d’où l’échafaudage posé depuis deux ans. « Les échafaudages sont restés en place pour protéger le passage du risque de chute de morceaux de bétons », indique le directeur général adjoint. Le second porte sur le balcon d’un appartement qui menace de s’effondrer. Les locataires présents dans le logement n’ont pas été contraints de déménager, mais l’accès a été condamné. Les poignées des portes y menant ont été retirées, il n’y a donc aucun moyen de s’y rendre.
Travaux à 7 millions pour le 53 avenue Ashton
Des travaux commenceront en 2024. Jusque-là, les mesures de sécurité resteront. « Nous avons pris le parti de faire une réhabilitation globale et pas seulement une réhabilitation de façade. Ça demande plus de temps », explique Sébastien Agnus. Il détaille le projet : « Devant la tour du 53 avenue Ashton, il y a deux immeubles horizontaux. Ils sont aujourd’hui vides et sont prêts à être détruits. A leur place, un parc paysagé va être aménagé ». Le coût des travaux se chiffre à près de 7 millions d’euros.
Par ailleurs, le locataire du 53 avenue Ashton ajoute : « A côté de ça, il n’y a plus d’interphone et de digicode depuis un an. Les deux portes d’entrées de l’immeuble sont toujours ouvertes. Tout le monde peut entrer comme dans un moulin. Avant, il y avait même des jeunes qui squattaient en bas. Ça fait aussi des courants d’air. Le collègue d’en bas, il a des carreaux cassés. Tellement qu’il fait froid chez lui, parfois il ne peut même pas prendre de douche ». La réhabilitation totale se fait donc bien attendre.
Julia Guinamard
j.guinamard@jhm.fr