Jules Violle, pas qu’un physique…
CES ILLUSTRES INCONNUS DE LANGROIS. Des Langrois ont su marquer l’Histoire de leur empreinte. Mais ils ont aussi été nombreux à briller dans leur domaine, tout en restant inconnus, ou presque, à Langres. Aujourd’hui, Jules Violle.
Peu de Langrois le savent, mais notre « Illustre inconnu » de la semaine a les honneurs d’une rue à son nom. C’est au coeur de la zone industrielle des Franchises que Jules Violle, physicien réputé, bénéficie d’une voie qui lui est dédiée, celle qui se trouve entre les usines de Plastic Omnium (PO) et de Freudenberg. Un choix qui ne doit rien au hasard. Guy Baillet a ainsi baptisé cette rue à la suite d’une information de M. Poulain, alors directeur des usines de PO, tombé sur la rue Jules-Violle… de Dijon. Dont la plaque précisait la mention suivante : « Né à Langres ».
Jules Violle est effectivement né à Langres, au sein d’une famille de mathématiciens, le 16 novembre 1841. Il est permis de supposer qu’il fut un brillant élève langrois, passionné de sciences. En 1861, il parvient en effet à intégrer la prestigieuse Ecole Normale supérieure (ENS), d’où il sort, trois ans plus tard, licencié en sciences physiques et mathématiques.
Jules Violle à l’origine des bouteilles isothermes
Jules Violle suit ensuite une carrière linéaire. D’abord simple professeur de physique en lycée à Besançon puis à Dijon, il revient en 1867 à l’ENS comme assistant, devient en 1871 professeur à la faculté des sciences de Grenoble, puis en 1883 à celle de Lyon, avant de revenir dès l’année suivante à l’ENS, cette fois comme titulaire de la chaire de physique. Il finit sa carrière académique comme professeur au Conservatoire national des arts et métiers, à partir de 1891.
Spécialiste de radiométrie, de photométrie et de calométrie, il est surtout connu aujourd’hui pour avoir créé le calorimètre à refroidissement, principe de base pour l’invention de la bouteille isotherme. Il a également calculé la constante solaire, depuis le mont Blanc. Membre de l’Académie des sciences à partir de 1897, président de la Société française de photographie de 1906 à 1908, commandeur de la Légion d’honneur, il s’éteint à Fixin le 12 septembre 1923.
N. C.