Judo : reprise en douceur pour Clément
Mélanie Clément, licenciée au Marnaval Saint-Dizier 52, a pris la septième place du Grand chelem d’Abu Dhabi (Emirats arabes unis). Un résultat correct après sa blessure au ligament du pouce lors des Mondiaux qui l’a tenue éloignée des tatamis.
Hier, lors du Grand chelem d’Abu Dhabi (Emirats arabes unis), la Marnavalaise Mélanie Clément a pris une correcte septième place. Après son opération au ligament du pouce, consécutive à sa défaite en place de “3” aux Mondiaux, à Tokyo, fin août, la Haut-Marnaise avait été contrainte de s’arrêter quasiment deux mois. Après un succès plein d’autorité contre la Roumaine Ungureanu, 3e lors du dernier Euro, et contre laquelle Mélanie avait perdu à Marrakech, l’an passé, après dix minutes de combat, la protégée de Lucie Decosse a ensuit enchaîné logi- quement contre une Mexicaine (Carrillo). « C’est bien d’avoir dominé la Roumaine car il fallait que Mélanie soit précise. Elle a appliqué les consignes à la lettre contre une adversaire qui croise le “kumikata” (façon de saisir la manche). La Roumaine prend trois avertissements rapides et le tour est joué. Nous avions bien travaillé à la vidéo contre l’adversaire qui est actuellement 25e mondiale. Contre la Mexicaine, qui avait moins de références, là encore, Mélanie a verrouillé le combat, même si elle n’a pas fait tomber son adversaire », explique Francis Clerget.
Logiquement trop juste physiquement
Au tour suivant, en quarts de finale, cela a en revanche été plus compliqué contre la Russe Giliazova (N°22). « Même si Mélanie l’avait battue une fois, Elle a explosé physiquement et techniquement. Elle a pris trois “shidos” rapides. C’est ensuite la même chose contre l’Allemande Menz (N°20), en repêchage. Elle est tout de suite dans le rouge et c’est logique car l’entraînement et la compétition de haut niveau sont deux choses différentes », complète le technicien marna- valais, qui n’est cependant pas inquiet ni par la place finale (7e) ni par la manière. « Mélanie a été blessée trois semaines et elle n’a pas été opérée tout de suite après les Mondiaux. Cela fait quasi- ment deux mois d’arrêt quand les autres ont stoppé trois semaines. Elle va stabiliser son classement (11e mondiale), elle qui était 5e ici-même l’an dernier », conclut Francis Clerget.
Place désormais au Grand chelem du Japon, fin novembre, puis, si elle est qualifiée, au Masters en Chine, qui regroupe les seize meilleurs du monde, juste avant Noël. Quant à Axel Clerget, troisième aux cham- pionnats du monde de Tokyo, il n’y aura pas de reprise en Australie, « car il n’est pas prêt », dixit son père, mais sans doute plutôt à la coupe d’Europe des clubs, avec Sucy, mi-novembre. Pour rappel, ni Mélanie Clément ni Axel Clerget ne participeront, comme tous les Français sur la liste olympique, aux “France” 1re Division individuels, à Amiens, les 2 et 3 novembre.
Nicolas Chapon