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Judo : Mélanie Clément reste à Marnaval jusqu’à Paris 2024

C’est officiel. Mélanie Clément, à 29 ans va évoluer à nouveau sous les couleurs marnavalaises, dans l’optique de Paris 2024. Après une période de réflexion, la Baralbine a tranché, avec un nouveau mode de fonctionnement.

Mélanie Clément, 29 ans, au club de Marnaval/Saint-Dizier depuis 2011, a décidé de poursuivre l’aventure avec sa structure haut-marnaise depuis dix ans. Et cela dans l’optique des Jeux olympiques de 2024 à Paris. « J’ai pris le temps de la réflexion cet été. Le chemin a été positif à Marnaval, avec une progression depuis que je me consacre pleinement au judo. J’ai envie d’aller plus haut. Il y a donc un nouveau projet au niveau sportif. Je décide de rester dans un club de province tout en changeant mes habitudes d’entraînement », explique la Baralbine. « Je veux aller au bout de mes rêves et je me sens bien à Marnaval. Aller dans un gros club parisien par exemple, avec un temps d’adaptation, n’est pas la solution que j’ai choisie. »

Précisément, Mélanie Clément continue les séances de combat à l’INSEP. « Et j’ai décidé de prendre des personnes pour me faire travailler sur Reims, un préparateur physique, Clément Legoux, pour le judo, une préparatrice mentale. Certes, je ne bénéficie plus des facilités à l’INSEP, mais je l’assume. Avant 2016, c’était compliqué car je souhaitais finir mes études. Depuis que je suis détachée, c’est plus simple. A 29 ans, c’est un nouveau challenge. Je n’ai plus besoin d’être “drivée”. Je sais ce dont j’ai besoin. Je vais m’occuper de moi en dehors d’un groupe d’entraînement. J’ai besoin de qualité tout en ayant de la quantité. Et je conserve trois séances sur Paris, axées sur les combats. Francis Clerget va gérer l’aspect technique, approfondi, avec du détail, de la précision. Lucie Décosse souhaite continuer avec moi, mais la Fédération n’a pas encore communiqué et des changements vont arriver. Si elle reste, on va continuer à travailler ensemble. »

« Pas de regret »

Après cinq ans d’olympiade durs à gérer sur le plan psychologique, avec le report d’un an des JO, Mélanie Clément, qui n’a pas été sélectionnée par la Fédération pour Tokyo, au profit de Shirine Boukli, prend un nouveau virage pour sa fin de carrière.

« Je n’ai pas de regret car j’ai tout donné pour aller à Tokyo. J’ai combattu un an avec une côte cassée, sans me plaindre. En tout cas, il ne m’a rien manqué en terme d’investissement et d’entraînement. C’est une décision. Je passe à autre chose. Comme tous les événements de la vie, cela ne changera rien. Cela fait partie de mon parcours, mon histoire. Je vais rebondir. »

Alors qu’elle a repris le chemin des tatamis, début septembre, les sélections de l’équipe de France devraient tomber rapidement pour les prochaines échéances internationales. « Je ne me sentais pas prête pour la coupe d’Europe ou le Grand prix prévus ce week-end. Je suis en train de finir un gros bloc d’entraînement. Il y a le tournoi de Paris 2020, repoussé à mi-octobre qui peut être un objectif. Il y aura aussi des Grands chelems, comme en Azerbaïdjan, les championnats de France, en individuel et par équipes, le week-end du 11 novembre, à Perpignan. Certaines compétitions sont ouvertes aux clubs, si je ne suis pas prise par la Fédération, et l’instance tranche. Je suis focalisée sur Paris. On ne peut pas trop se fier à la “ranking list” aujourd’hui (elle est 13e). Mon but pour l’heure est de retrouver mon niveau avant la coupure et avant tout, de prendre du plaisir », conclut Mélanie Clément, qui fera tout pour être à Paris, dans trois ans. Son dernier gros défi.
Nicolas Chapon

La réaction

Francis Clerget (coach de Mélanie Clément) : « Mélanie Clément a eu une longue période d’hésitation. Elle veut être aux Jeux, à Paris, dans trois ans. Pour cela, elle souhaite faire évoluer son judo. Je vais l’accompagner dans son projet. Elle quitte le système INSEP, où elle se rendra trois fois par semaine. Elle vivait à Paris. Elle est mariée, a envie d’une vie personnelle, sur Reims, et non de faire des allers-retours. Elle aura un préparateur physique, à Reims, Clément Legoux et moi, sur le judo, plus une préparatrice mentale. Lucie Décosse devrait la faire travailler en technique, le jeudi matin, s’il n’y a pas de changement dans le staff, avec sans doute un nouveau responsable chez les filles. Sur le plan national, la concurrence sera forte. Il y a une jeune qui est championne d’Europe, en juniors, Shirine Boukli, qui a fait les Jeux, et il y aura beaucoup de jeunes lancées à l’international cette saison. Mélanie a l’expérience, elle se met moins de pression qu’à une période. Pour moi, la non-sélection n’est pas encore complètement digérée. Il faut relancer la machine. Cela sera une saison de construction, où Mélanie doit prendre le temps de se préparer tranquillement. Le club va gérer financièrement cette année. Il y a de grosses échéances, avec deux tournois de Paris et des Mondiaux, en août. Sur le plan financier, on ne peut pas rivaliser avec la Ville, l’Agglomération ou le conseil départemental qui ont beaucoup aidé Mélanie ces dernières saisons pour Tokyo. Sinon, on ne fait rien à côté. »

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